Soudan: Les combats se poursuivent malgré la trêve

De la fumée monte à la suite d'un bombardement dans le quartier Al-Tayif de Khartoum, au Soudan.

Les combats entre les forces armées du général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide du général Hemedti se sont poursuivis, le 1er mai au Soudan, malgré un nouveau cessez-le-feu.

Après deux semaines de combats, « la situation humanitaire a atteint un point de rupture », a indiqué le responsable pour les affaires humanitaires des Nations unies, Martin Griffiths, qui se rendra au Soudan pour voir comment « apporter un soulagement immédiat aux personnes impactées ». Car, « le pillage massif des bureaux et des entrepôts humanitaires a épuisé les stocks », a-t-il précisé, ajoutant: « Nous cherchons des moyens rapides pour acheminer et distribuer des provisions supplémentaires ».

Devant les combats qui persistent et l'aéroport de Khartoum fermé, Martin Griffiths est actuellement au Kenya pour y rencontrer les autorités et voir comment acheminer l'aide.

Pour l'instant, seul le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est parvenu à faire atterrir un premier avion chargé de huit tonnes d'aides.

La communauté internationale se mobilise pour obtenir un cessez-le-feu, condition indispensable à l'acheminement de l'aide humanitaire qui peine à arriver sur place tant la guerre fait rage. La Ligue arabe doit reprendre ses discussions ce 2 mai.

La situation dans des hôpitaux de la capitale est critique. Ceux qui fonctionnent encore manquent de tout : eau, électricité, médicaments pour soigner les blessés, notamment civils. Selon Alyona Synenko, du CICR, il y a également un gros problème sanitaire, avec de nombreux corps qui jonchent les rues de la capitale.

À Khartoum, selon les témoins, les conditions de sécurité ne permettent pas l'évacuation des corps des victimes. Par ailleurs, les risques sanitaires causés par les cadavres abandonnés dans les rues inquiètent le CICR.

A en croire le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, cinquante mille personnes ont fui vers le Tchad, l'Égypte et le Soudan du Sud.

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