Sénégal: Fronde au sein des femmes APR du département de Pikine - Des responsables destituent la Présidente Awa Niang

Il y a remous dans les rangs de l'APR du département de Pikine. Des militantes de l'Alliance pour la République ne reconnaissent plus l'ex-députée Awa Niang, responsable de la commune de Dalifort comme coordonnatrice départementale des femmes de l'APR de Pikine.

Face à la presse, certaines femmes responsables issues de différentes localités se sont succédées au micro pour faire l'annonce. Ces dernières ont décidé de se regrouper autour d'un collège en lieu et place de la coordination pour continuer le travail du parti dans le département

Au cours d'une rencontre avec la presse transformée en assemblée générale qui a connu une forte mobilisation, les femmes se disent très déterminées et alertent les responsables du parti.

C'est la trésorière de la coordination des femmes non moins 1ère adjointe de la commune de Pikine-Est qui a ouvert les hostilités. «Nous ne reconnaissons plus Awa Niang comme coordonnatrice. Nous le disons au président Macky Sall, à la Première Dame, Marème Faye Sall et à toutes les autorités du département», a fait savoir Fatoumata Sow, coordonnatrice communale des femmes de Pikine-Est.

Poursuivant, la responsable des femmes de Mbao, Khady Ndiaye, par ailleurs troisième adjointe, à la ville de Pikine de renchérir, «la page de Awa Niang est tournée ici dans le Département de Pikine. Elle n'est plus notre interlocutrice, ni au niveau du parti, ni au niveau des autorités. Nous informons nos responsables de cette décision issue de cette rencontre».

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Des avis que partagent respectivement Maïmouna Kane et Khady Diagne respectivement, responsable des femmes Diamagueéne Sicap Mbao et vice-coordonnatrice de Pikine-Ouest. «Les femmes ont à l'unanimité décidé de destituer Awa Niang. Elle n'est plus notre coordonnatrice. Nous le portons à l'attention de tous les responsables du parti», a fait savoir Maïmouna Kane.

Et Khady Diagne d'ajouter, «Nous avons vomi Awa Niang. Nous le disons tout haut au président Sall qui est notre candidat pour un deuxième quinquennat».

Se prononçant sur les raisons de la destitution de l'ex-député Awa Niang, Fatoumata Sow d'ajouter «Awa Niang s'accapare de tout. Tout argent et tout poste qu'on nous offre pour le Département, elle l'accapare pour en faire une arme de chantage. Pire encore, elle menace les gens. D'ailleurs, nous lui réclamons des comptes sur l'argent de la conférence religieuse».

Et Khady Ndiaye d'ajouter : «tout le monde dans le Département est unanime sur les agissements de notre soeur Awa Niang qui fait la politique du diviser pour mieux régner. Lorsqu'il s'agit de financements ou de billets à La Mecque, on ne voit rien. C'est pourquoi, nous disons au parti de ne plus donner de moyens qui passent par Awa Niang pour les responsables locaux. Si on doit donner des moyens, que les responsables s'adressent aux coordonnatrices des femmes au niveau des Communes».

AWA NIANG DEDRAMATISE

Jointe au téléphone par nos soins pour recueillir sa version, Awa Niang rejette en bloc les accusations sur sa gestion. «Les gens qu'on dit responsables n'étaient pas présents à la rencontre. Si elles disent qu'elles m'ont destitué, elles n'ont qu'à organiser une assemblée générale au stade Alassane Djigo comme on m'avait élu avec 10.000 personnes.

Elles sont minoritaires. Les vraies femmes responsables du département n'étaient pas présentes à la rencontre comme Die Mbacke, Sophie Ndiaye, Fatou Bintou, j'en passe. Quand j'avais un poste, elles ne disaient rien. Elles faisaient le pied de grue chez moi. Et pourtant, j'ai eu à donner des postes de chargés de mission. Maintenant, que je n'ai plus de poste, elles peuvent me taxer de tout.

Mais, je sais qu'il y a un responsable politique basé à Mbao qui a orchestré ce dénigrement contre moi et pour le moment, l'heure n'est pas à la division mais l'union des forces» a-t-elle conclu en indiquant qu'elle ne se laissera pas faire car les financements dont on parle, elle n'y est pour rien car, tout est diligenté par Thérèse Faye.

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