Afrique de l'Est: Soudan - L'Unicef alerte sur les enfants victimes du conflit

Dans un rapport publié le 5 mai, les Nations unies ont alerté sur le nombre « effroyablement » d'enfants victimes de la guerre au Soudan.

Les enfants ne sont pas épargnés par la guerre à laquelle se livrent l'armée et les paramilitaires au Soudan. « Depuis le début des combats, le 15 avril, jusqu'au 25 avril, soit onze jours, y compris ces deux journées, les rapports que nous avons reçus font état de 190 enfants tués et de 1 700 blessés. Si l'on répartit ces chiffres sur ces onze jours, cela signifie que toutes les heures, sept garçons ou filles ont été tués ou blessés », a déclaré le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

« Ainsi que nous l'avions craint et prévu, la situation au Soudan est devenue fatale à un nombre effroyablement important d'enfants », a déclaré James Elder, devant la presse à Genève.

Compilées essentiellement par des centres sanitaires, ces données ne seraient que la partie émergée de l'iceberg, selon l'agence de l'Organisation des Nations unies (ONU).

« Encore une fois, il ne s'agit que d'enfants qui se rendent dans des centres de soins. Je pense que cela souligne l'énormité de la violence et l'impact sur les enfants. Et ce, avant même de prendre en compte les plus de huit millions de personnes qui ont eu besoin d'une aide humanitaire et dont les systèmes de santé et d'approvisionnement en eau sont aujourd'hui gravement endommagés", a expliqué le porte-parole de l'Unicef.

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Selon l'ONU, sept enfants seraient tués ou blessés chaque heure dans le conflit qui déchire le pays. Cette estimation ne recenserait toutefois que les enfants ayant été pris en charge dans un de ces établissements, a souligné le porte-parole, pour qui « la réalité pourrait être bien plus grave ».

Depuis le 15 avril, plusieurs centaines de personnes ont été tuées, principalement à Khartoum et au Darfour, dans le conflit qui oppose le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhane, au patron des paramilitaires des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdane Daglo.

Les trêves successives entre les deux camps n'ont pas été respectées et les bombardements ainsi que les échanges de tirs continuaient de secouer la capitale Khartoum. Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a appelé tous les pays à accueillir les Soudanais qui fuient les combats et à ne pas les reconduire de force chez eux.

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