Afrique: Zlécaf - Plus de 50% d'échanges commerciaux attendus

La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlécaf) pourrait permettre une hausse de plus de 50% des échanges commerciaux entre les pays du continent, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié le 5 mai.

« Une fois totalement opérationnelle, la Zlécaf aurait également un effet important sur les échanges commerciaux entre l'Afrique et le reste du monde, avec une hausse des exportations de 29% et des importations de 7%. La conséquence serait une hausse de plus de 10% du produit intérieur brut réel médian par habitant », indique le rapport du FMI.

L'institution de Bretton Woods rappelle, cependant, qu'afin de parvenir à obtenir un tel impact, les Etats africains devront accompagner la mise en place de l'accord d'une série de réformes. « Si la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires s'accompagne d'une amélioration notable du climat des affaires, les gains pour les pays seraient nettement plus élevés avec ces réformes », insiste le rapport.

Sans ces réformes, l'impact de la Zlécaf sera moindre. La simple réduction des barrières, tarifaires ou non, permettra aux échanges entre pays africains de ne progresser que de 15%, avec à la clé une hausse de 1,25% du produit intérieur brut réel médian par habitant.

Afin de saisir l'ensemble des opportunités, « il faudra investir dans le capital physique et humain, créer un cadre robuste sur le plan macroéconomique (...) et moderniser le dispositif de protection sociale afin de soutenir les plus vulnérables pendant la phase de transition », poursuit le rapport.

L'accord de création de la Zlécaf prévoit la suppression progressive de la quasi-totalité des droits de douane sur cinq ans pour les pays les plus développés et sur dix ans pour les autres. Il a été signé par l'ensemble des pays africains, à l'exception de l'Erythrée, et ratifiée par l'immense majorité d'entre eux, en particulier les principales économies du continent, telles que l'Afrique du Sud, l'Algérie, l'Egypte, le Kenya ou encore le Nigeria.

Sa mise en place a cependant pris du retard : initialement prévue au 1er juillet 2020, elle est devenue réalité le 1er janvier 2021, du fait de la pandémie de covid-19.

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