Cameroun: Après le meurtre d'un journaliste à Bamenda, la profession dénonce «l'impunité»

Manifestations à Bamenda au Cameroun

Un journaliste a été tué dimanche 7 mai à Bamenda, importante ville du nord-ouest du Cameroun, il a été abattu quand il se trouvait dans un café. Alors que l'enquête est en cours, ce nouveau meurtre de journalistes met la lumière sur la difficulté d'exercer le métier au Cameroun, « une situation persistante », selon le syndicat national de journalistes du Cameroun.

Anye Nde Nsoh « est le deuxième journaliste à être tué dans une zone de conflit » au Cameroun, se désole Marion Obam est la présidente du Syndicat national de journalistes du Cameroun (SNJC). Selon elle, « l'impunité est devenue une règle au Cameroun », s'est-elle indigné.

Selon l'agence Reuters, il était le responsable régional Nord-Ouest du journal The Advocate.

Le 22 janvier, le pays avait déjà été choqué par la découverte du corps de Martinez Zogo, en état de décomposition et présentant des marques de graves sévices, dans une banlieue de Yaoundé.

Nous sommes très abattus, nous sommes révoltés, écoeurés par cette situation qui devient persistante au Cameroun. Anye Nde Nsoh était un jeune journaliste d'une trentaine d'années. Il travaillait et collaborait dans plusieurs médias. Il venait d'avoir un contrat plus important à Bamenda. Il avait décidé de célébrer cette nouvelle nomination et c'est à cette célébration qu'il a reçu des balles qui l'ont arraché à la vie. Dans les zones en conflit, c'est le deuxième journaliste qui est tué dans de telles conditions. Je ne reviendrai pas sur le cas de Martinez Zogo. L'impunité est devenue une règle au Cameroun. Nous demandons au gouvernement de faire toute la lumière sur cette question-là et de travailler à la sécurité des journalistes. Si on ne peut pas être libre, si on ne peut pas s'exprimer, si on ne peut pas exercer sa profession au Cameroun en toute sécurité, il y a lieu de craindre pour l'avenir de la profession.

Le syndicat des journalistes camerounais dénonce le meurtre d'un confrère à Bamenda et accuse le gouvernement

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