La date qui marque la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie a été commémorée dans la capitale du Nord. Ce fut au cours d'une cérémonie simple et sans revue des troupes.
Dans la capitale du Nord, une cérémonie a été organisée pour la traditionnelle commémoration du 8 mai 1945. Cette date marque la victoire des forces alliées sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde guerre mondiale en Europe occidentale, au terme d'un conflit qui a fait plusieurs dizaines de millions de victimes.
Cette fois, l'initiative émane de la nouvelle Association diégolaise du monde combattants français (ADMCF), qui regroupe en son sein d'anciens militaires franco-malgaches qui ont servi dans les forces armées françaises.
La cérémonie s'est tenue devant le monument aux morts, dans l'enceinte du cimetière des Français à Tanambao. Une simple cérémonie mais qui avait son propre caractère, contrairement à l'habitude lors de la célébration de l'armistice du 11 novembre. L'absence des forces armées malgaches et de la communauté française a été remarquée et, bien évidemment, il n'y a pas de revue des troupes.
Après l'arrivée des autorités civiles et militaires conduites par le gouverneur Taciano Rakotomanga, les hymnes nationaux malgache et français ont été entonnés. Le consul honoraire Lionel Bancuzzi et le président de l'ADMCF Joachim Chatelar ont déposé une seule gerbe au monument aux morts.
Prix de la liberté
Et tout s'est terminé par l'unique allocution du consul honoraire, axée sur la lecture du message du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et du secrétaire d'État aux anciens combattants et à la mémoire Patricia Miralles. Ce message a rappelé la terrible année 1943 au cours de laquelle l'extermination des juifs d'Europe et des opposants au régime nazi était au maximum.
Le message a aussi évoqué la victoire remportée par les forces alliées face aux Allemands, dont la France. Enfin, il a invité tout le monde à se souvenir du sang versé qui fut le prix de la liberté existant aujourd'hui en Europe ou ailleurs. « Écoutons les survivants et les vétérans qui nous transmettent la mémoire de leurs compagnons, pour que leur témoignage ne disparaisse pas avec eux et qu'il inspire ceux qui imaginent leur liberté pour définitivement acquise », évoque la partie de cette lettre. Le pot convivial organisé au restaurant Barea a clôturé la fête du 8 mai 1945 à Antsiranana.