Quatre soi-disant responsables d'une association ont berné plusieurs personnes avec une vente immobilière à très bas prix qu'ils disaient être un projet présidentiel.
Trois cents ariary le mètre carré. Personne ne résiste à une telle offre. Malheureusement, cela n'a été qu'une pure arnaque orchestrée par quatre soi-disant responsables d'une certaine association « Fikambanana Leo Fahantrana » ou Filefa, arrêtés mercredi soir, au marché d'Ivato. Les escrocs ont déjà fait plusieurs centaines de victimes avec leurs fameux lots de terrains à brader à Antsahamamy-Ambohidra-trimo qu'ils osaient présenter comme un projet présidentiel.
Vérifiés, les domaines dont ils parlent n'existent pas du tout. Démasqué par les gendarmes du poste avancé d'Ankadindravola, leur plan a tourné au fiasco. Deux d'entre eux avaient rassemblé des gens ce soir-là. Curieux de savoir ce qu'ils étaient en train de fabriquer, l'équipe de patrouille s'est mêlée à la foule.
Elle a remarqué qu'ils collectaient des cartes d'identité nationale (CIN), des photocopies, des photos en buste et de l'argent. Interrogé, l'entourage intéressé par la supposée braderie a avancé que l'association allait distribuer des terrains venant de la Présidence de la République.
Huit cents personnes
Cette information trompeuse a amené les gendarmes à procéder à l'arrestation de deux suspects. Ils avaient déjà en leur possession cent quarante-cinq CIN, trois cent quatre-vingt-neuf photocopies de CIN, trois cent trente-six photos d'identité et neuf cent trente-trois mille ariary. Ils ont été conduits au bureau de la gendarmerie.
Là, ils ont appelé deux autres individus qui se sont présentés au nom de leur association. Ces derniers ont été également interpellés pour les besoins de l'enquête. Ils ont expliqué que ceux qui paient onze mille ariary obtiendront chacun cent mètres carrés de parcelle de terrain à Antsahamamy.
Selon leurs dires, ils ont déjà fait la même action à Andohara-nofotsy, à Antohomadinika IIIG Hangar, à Ankadikely-Ilafy et à Ambohimanarina. Au cours de leurs campagnes, environ huit cents personnes se sont laissées piéger.
Cette fois, ni le chef du district, ni le maire d'Ambohidratrimo, ni celui d'Ivato ne les connaissent, et encore moins leur projet de partage immobilier. Pour la suite de leur interrogatoire, tous les quatre ont été transférés à la section des recherches criminelles de Fiadanana où leurs victimes sont invitées à déposer plainte.
