Cela fait cinq ans que le projet du Terminal Urbain d'Immigration Square a été initié, mais à ce jour, le premier coup de pioche n'a pas encore été donné. Aadil Ameer Meea a interrogé le ministre des Administrations régionales, Anwar Husnoo, à ce sujet mardi dernier à l'Assemblée nationale.
Dans sa réponse, le ministre a indiqué que le gouvernement attend un rapport de l'United Nations Educational Scientific and Cultural Organisation (UNESCO), car le site sur lequel le projet devait être réalisé se trouve dans la zone tampon de l'Aapravasi Ghat.
La réponse a irrité le député du MMM car selon lui, le projet a été initié en 2018 et cinq ans plus tard, il n'a pas encore débuté. Le député s'étonne également du coût de location du terrain, qui est de Rs 1,04 millions par arpent.
Interrogé, Aadil Ameer Meea soutient qu'il est d'accord avec le projet, mais déplore qu'il n'y ait aucun développement cinq ans après. «Tout comme pour le marché central, le ministre vient avec la même explication, c'est-à-dire qu'il faut avant tout obtenir l'aval de l'UNESCO. Mais n'auraitil pas fallu effectuer des démarches pour que cette institution réponde au plus vite à la demande ? Pourquoi ne pas solliciter nos ambassadeurs qui auraient pu s'enquérir de la situation auprès de l'UNESCO ?»
Le député du MMM ajoute qu'il y a de nombreuses zones d'ombre concernant la compagnie Yihai International Investment Corporation. «Cette compagnie a-t-elle commencé à payer pour cette location que je considère dérisoire ou a-t-elle obtenu un moratoire ?» A noter que le ministre a confirmé que le rapport d'EcoAfrica Environmental Consultant Private Ltd a déjà été soumis à l'UNESCO.
Concernant la location du terrain de six arpents et 20 perches, le ministre a expliqué que si le coût est faible, c'est parce que le gouvernement veut absolument développer cette région et invite ainsi des compagnies à investir dans un tel projet. Selon le ministre, c'est le cas également pour les autres projets de Terminal.Il y a eu plusieurs questions parlementaires à ce sujet depuis 2019. Nando Bodha, alors ministre des Infrastructures publiques, avait dû expliquer le projet qui est basé sur la formule de partenariat public-privé (PPP).
Dans d'autres réponses, il était question que le promoteur allait investir la somme de Rs 2 milliards. Le projet consiste en la construction de dépôts de bus, d'aires de stationnement pour environ 700 véhicules, d'une place pour accueillir 700 marchands ambulants et un passage piétonnier aérien et un hôtel.
