Afrique: CAN U-17 - Les Diables rouges entre regrets et encouragements

L'aventure algérienne des Diables rouges des moins de 17 ans à la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) s'est achevée le 11 mai, au stade 19-mai 1956, à Annaba.

La marche a été très haute pour les jeunes footballeurs congolais, battus sèchement par les Aiglons du Mali (0-3) en match comptant pour les quarts de finale de la compétition. Les Diables rouges ne disputeront pas la Coupe du monde de la catégorie. Le retour à la CAN, dix ans après, a été tout sauf une catastrophe.

La première leçon que l'on peut retenir est le manque de réalisme des Congolais. En quatre matches disputés, ils n'ont pris que deux points sur les douze possibles, se qualifiant pour les quarts de finale en leur qualité de meilleurs troisièmes. Les Diables rouges auraient pu faire mieux s'ils étaient adroits devant les buts. Les deux buts inscrits n'ont pas été assez pour viser les étoiles. Même les penalties ont été mal tirés. Alexandre Boukoulou aurait dû changer le cours du match s'il avait ouvert le score face au Sénégal. Geltany Bantsiélé a lui aussi gâché un penalty dans le temps additionnel contre le Mali qui aurait pu permettre au Congo de sortir de la compétition avec honneur. Les occasions, ils savaient les créer, surtout lors des matches contre la Somalie et l'Algérie.

Si les Diables rouges avaient comme à l'opposé ce brin de réussite, ils allaient sans nul doute disputer au moins une demi-finale. Dans le jeu, il y a eu quelques motifs de satisfaction comme en témoigne la prestation presque aboutie face aux jeunes Fennecs d'Algérie mais aussi contre la Somalie. Mais le match contre le Mali a une fois de plus démontré comment le onze congolais était capable du meilleur comme du pire. Les Congolais ont perdu la bataille du milieu du terrain. Le 4-2-4 choisi pour la circonstance par le sélectionneur n'a pas pu contenir les assauts maliens. Avec un milieu du terrain très transparent, l'équipe n'a eu pour salut que le coup de sifflet final pour stopper l'hémorragie. Très organisés et engagés, les Aiglons ont démontré une véritable leçon de réalisme aux Diables rouges. La cohésion étalée durant tout le match justifie les performances d'une équipe qui joue souvent ensemble et dont les joueurs se connaissent parfaitement bien.

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Ange Martial Tia montre le chemin à ses coéquipier dès la 7e minute. Mamadou Doumbia l'a imité à la 31e minute avant que Mahamoud Barry n'inscrive le but du KO à la 56e minute sur penalty. Les six buts encaissés en quatre matches dont trois en une seule rencontre témoignent le manque de rigueur défensive des cadets congolais. Le défi physique est l'élément important qui a manqué aux Diablotins durant le match aussi capital contre le Mali. « Il faut reconnaître la valeur de l'adversaire. Nous avons joué contre une équipe plus forte que nous. En plus, il y avait une grande différence physique entre les joueurs des deux sélections. Nous retenons du positif dans cette compétition même si nous avons passé à côté de ce match », a déclaré Fabrizio Eraldo Césana, le sélectionneur des U-17 congolais à la conférence de presse d'après match.

En dépit de cette énorme déception, les Diables rouges ont énormément appris de leurs erreurs. Il faut continuer à travailler en vue de permettre à ces jeunes de franchir un palier. Un meilleur suivi et un appui des autorités leur permettront de poursuivre leur progression. Dans cette équipe, il y a du talent puisque les jumeaux Ayel et Abiga Wumba Niati ont été élus respectivement l'homme de match contre la Somalie et l'Algérie. Le gardien Bonazebi a multiplié les parades et les arrêts ayant contribué à la qualification de l'équipe en quarts de finale.

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