Angola: La Ministre pointe du doigt la sécheresse comme conséquence du changement climatique

Luanda — La ministre de l'Environnement, Ana Paula de Carvalho, a déclaré jeudi à New York que l'Angola est l'un des pays d'Afrique subsaharienne qui souffre le plus de l'impact du changement climatique, les inondations et la sécheresse étant les principaux effets.

Ana Paula de Carvalho s'exprimait lors de la réunion de haut niveau sur la Révision du cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030, qui se déroule au siège des Nations Unies sous le thème : « Travailler ensemble pour réduire les risques pour un avenir résilient ».

Selon la gouvernante, l'ampleur et l'impact des catastrophes sur les vies, les moyens de subsistance et les écosystèmes sont en augmentation et ont compromis l'ensemble du processus de développement mené par le gouvernement angolais, les pertes économiques dues aux catastrophes compromettant les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable.

Selon la ministre de l'Environnement, ces coûts privent le gouvernement de fonds qui pourraient être utilisés pour la santé, l'éducation, la protection sociale et d'autres besoins publics importants.

Ana Paula de Carvalho a informé la plénière que l'Angola a ratifié le cadre de Sendai en 2015, en en faisant l'une des priorités du gouvernement, après avoir approuvé le Plan national de développement avec l'intégration de la composante de réduction des risques de catastrophe dans tous les secteurs, le développement d'actions visant à consolider la stratégie et la prévention, l'atténuation, la réponse et le rétablissement, dans les éventuelles situations de catastrophe qui peuvent survenir en utilisant la loi sur la protection civile.

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Elle a également indiqué que la Commission nationale de protection civile en Angola a mis en oeuvre le Plan stratégique de prévention et de réduction des risques de catastrophe et le Plan national de préparation, d'urgence, de réponse et de relèvement contre les catastrophes et calamités qui sont en cours de révision.

La gouvernante a fait savoir que, dans le cadre d'action sur la réduction des risques de catastrophe en Afrique, il est en cours la mise en oeuvre du projet de prévention des catastrophes dans les écoles et les communautés.

Ce projet a ajouté, en partenariat avec l'UNICEF, l'élaboration de matériels pédagogiques décrivant des sujets liés à la sécheresse, aux inondations, au paludisme, aux catastrophes naturelles et à d'autres thèmes transversaux, qui seront insérés dans le programme scolaire du système éducatif en Angola.

Au cours de son allocution, elle a souligné le travail de l'Exécutif dans la création et la mise en oeuvre de projets de systèmes d'alerte précoce qui peuvent garantir que les communautés soient informées des menaces auxquelles elles sont soumises, ainsi que des mécanismes de réponse pour sauvegarder les vies humaines et les biens de subsistance.

« Les stations du système d'alerte précoce Caiave, installées sur la rivière Catubembela et la station Carivo, installée sur la rivière Coporolo, sont opérationnelles dans la région sud du pays, plus précisément dans la province de Benguela.

La collecte des données obtenues dans ces stations, a-t-elle dit, permet le suivi à distance des points de mesure des niveaux d'eau des rivières associées, pour la prise de décision rapide des autorités compétentes », a-t-elle assuré.

Elle a également évoqué les importants investissements dans la modernisation des services nationaux de météorologie pour un meilleur soutien aux principaux secteurs économiques et une surveillance efficace du climat.

Elle a exprimé sa satisfaction que l'Angola ait été choisi comme point focal pour la mise en oeuvre du programme de services climatiques de la SADC appelé "ClimSa", dont l'objectif est de renforcer la chaîne de valeur des services climatiques afin d'encourager l'utilisation des produits de surveillance et de prévision climatiques dans lla gestion des risques et la gestion de l'environnement.

La réunion de haut niveau, qui s'achève ce vendredi, offre une plate-forme aux États membres, aux partenaires du système des Nations unies et aux autres parties prenantes pour réfléchir sur les conclusions et recommandations de la Révision du cadre de Sendai et formuler une approche tournée vers l'avenir.

La réunion adoptera une déclaration politique pour renouveler l'engagement et accélérer la mise en oeuvre du Cadre de Sendai d'ici 2030.

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