Afrique: Transformation digitale - Madagascar mise sur le numérique mais doit aussi former les jeunes

Madagascar accueille la 12e édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA), depuis vendredi 19 mai jusqu'au soir de ce samedi 20 mai. Le pays mise sur le numérique, encore faut-il avoir des jeunes formés.

En une quinzaine d'années, la Grande île est devenue une destination privilégiée pour les grandes entreprises multinationales dans le développement de leurs services en matière de BPO (Business Processus Outsourcing) et dans la relation client. Toutefois, le pays entend bien se démarquer également dans d'autres secteurs du numérique, car la question se pose : et si le digital servait d'accélérateur aux activités génératrices de revenus sur l'île ?

C'est en tout cas le pari que la société malgache Arke Up s'est lancé. Elle vient de développer un outil dédié à l'agrobusiness, spécialisé dans la traçabilité.

« Vous savez très bien que, par exemple sur le marché européen, on devient de plus en plus exigeant sur la traçabilité des produits. On demande à savoir quel a été leur parcours. Donc, nous accompagnons les différentes filières - que ce soit la vanille, le cacao, le girofle ou autres - à mettre en place ces mécanismes de blockchain, pour que le client, quand il achète la vanille de Madagascar dans un supermarché, toute la chaine de traçabilité est vérifiable à son niveau », explique Herizo Rakotondramanana, directeur marketing de cette entreprise de services numériques.

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À travers un système de QRcode à scanner, le client peut obtenir tout l'historique de son produit, des informations infalsifiables et ineffaçables grâce à cette technologie de blockchain.

« On veut faire valoir qu'on a des compétences, ici à Madagascar, qui peuvent apporter beaucoup plus d'intelligence pour la transformation digitale de nos clients », poursuit le directeur marketing de l'entreprise Arke Up.

Pour tenir cet objectif, encore faut-il avoir la main d'oeuvre qualifiée. Il y a cinq ans, Matina Razafimahefa a créé Sayna, une école du digital - 100 % en ligne - qui a déjà diplômé plus de 3 000 élèves.

« On permet à n'importe qui d'apprendre les compétences-clé des métiers du numérique. Et à partir du moment où les apprenants ont validé des compétences sur notre plateforme, ils ont accès à des opportunités d'activités de tâches informatiques rémunératrices qui sont achetées par les entreprises. On va être sur des tâches à forte valeur ajoutée. On va faire du développement informatique et on est donc très loin de l'histoire de juste nourrir des intelligences artificielles depuis Madagascar », a-t-elle précisé.

Le digital, un marché sans cesse en expansion, dans lequel la Grande île a toutes ses cartes à jouer.

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