Congo-Kinshasa: Districts de Lukunga et Mont Ngafula - Des officiers de police judiciaire formés sur les droits de l'homme

Des officiers de police judiciaire (OPJ) de la police nationale congolaise/ville de Kinshasa du district de Lukunga et du commissariat de Mont-Ngafula ont participé, le 18 mai, dans la salle de la maison communale de Kintambo, à une session de formation sur les droits de la personne arrêtée.

La formation est une initiative du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH), bureau terrain de Kinshasa (BTK), qui travaille avec des organisations non gouvernementales partenaires constituées dans le sous-groupe thématique dénommé « Monitoring des lieux de détention et suivi judiciaire ».

Intervenant lors de la session, la représentante du coordonnateur du BCNUDH, l'officier des droits de l'homme au BTK, Rebecca Kambayi, le commandant du commissariat de police de Kintambo, le colonel Bienvenu Waswa Bombile, et le président du sous-groupe thématique, Maïck Lukadi ont indiqué que cette activité vise à rappeler à ces éléments de la police le respect des principes des droits de l'homme dans l'exercice de leur mission.

Un constat amer sur le terrain

Motivant cette activité, le BCNUDH, le sous-groupe thématique et l'Inspectorat général de la police représenté par la commissaire principale Mireille Ngoy ont rappelé le constat amer fait pendant les visites des cachots de Kinshasa. « Il a été enregistré plusieurs irrégularités dans le chef de certains OPJ, en violation des instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux », ont rappelé les organisateurs de cette session.

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Au nombre de ces violations, il y a notamment le dépassement du délai légal de garde à vue, des arrestations arbitraires, des traitements cruels, inhumains et dégradants des détenus, des actes de torture, des morts en détention faute de suivi assuré par les OPJ auteurs d'arrestations, la non-séparation catégorielle des détenus, la multiplicité des pièces de détention, des mauvaises conditions environnementales des centres de détention de certains commissariats de la capitale congolaise, etc.

En organisant cette session de formation, le BCNUDH et ses différents partenaires pensent qu'il était nécessaire de rappeler aux OPJ de Kinshasa ainsi que de toute la République les différentes règles qui régissent leur travail, particulièrement en ce qui concerne les droits des personnes interpellées ou détenues. Pour cette séance du district de la Lukunga et du commissariat de Mont-Ngafula, le formateur principal a été le premier substitut du procureur de la République (Prorep) et représentant du Prorep du Parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe, le magistrat Julien-Yves Ciamala Cibaka.

Après avoir relevé le constat amer dans le chef de certains OPJ, tous les intervenants ont émis le voeu de voir cette formation outiller davantage les concernés en matière de procédure pénale, conformément aux dispositions légales tant nationales qu'internationales et ainsi traiter désormais les personnes arrêtées et/ou détenues avec dignité et humanité.

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