La Banque africaine de développement soutient le développement en Afrique des énergies renouvelables contribuant ainsi à assurer une croissance économique verte et à réduire la pauvreté.
Les pays africains ont généralement recours aux fonds des institutions internationales, multilatérales ou à des agences de coopération bilatérales pour le financement du développement. Les mécanismes de financement du développement à de meilleures conditions, notamment concessionnelles, offrent plus d'avantages pour les pays africains.
Ainsi, au sein des dirigeants africains, émerge l'idée d'une approche basée sur la mutualisation des ressources de développement au niveau régional, en s'appuyant sur des banques de développement multilatérales à caractère régional. Ce qui pourrait favoriser une croissance plus inclusive et durable pour les pays en développement. De nombreux arguments soutiennent cette vision.
Les banques de développement multilatérales à vocation régionale, étant donné leur proximité géographique et culturelle avec les pays bénéficiaires, ont une connaissance approfondie des enjeux et des défis locaux. Cette compréhension leur permet de proposer de développer une base de connaissances fiables sur les besoins spécifiques des pays, en vue de solutions adaptées aux particularités socioéconomiques et environnementales. Ainsi, la mutualisation des moyens au niveau régional permet une allocation plus efficace des ressources, contribuant à une croissance inclusive et durable.
En outre, ces banques de développement permettent également une meilleure coordination entre les différentes institutions et acteurs du développement. Cette synergie renforce la cohérence des actions et facilite la mise en oeuvre de projets à l'échelle régionale.
En s'appuyant sur les banques de développement multilatérales à vocation régionale, les pays en développement participent davantage aux prises de décisions quant à l'utilisation des ressources. Cette participation active des pays bénéficiaires favorise l'appropriation des projets et accroît leur impact sur la croissance inclusive et durable.
La Banque africaine de développement, premier partenaire de l'Afrique
La Banque africaine de développement illustre bien l'efficacité de la mutualisation des ressources de développement au niveau régional. En finançant des projets d'infrastructures, d'énergie, d'agriculture et d'éducation, la banque contribue à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies en Afrique et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine à travers la mise en oeuvre de ses priorités stratégiques appelées « High 5 ». Par exemple, en soutenant le développement des énergies renouvelables et en investissant dans la recherche agricole, la banque contribue à assurer une croissance économique respectueuse de l'environnement et à réduire la pauvreté.
Mais parvenir à une telle mutualisation des ressources nécessite de surmonter un certain nombre de défis. Dans le cadre de sa stratégie globale d'intervention, la banque avance plusieurs propositions pour limiter les risques éventuels qui y sont associés. À cet effet, elle appuie les efforts de renforcement des capacités institutionnelles et techniques des pays membres et des organisations régionales. Cela permet une meilleure gestion des ressources mutualisées et une mise en oeuvre plus efficace des projets de développement.
Aussi, elle fait la promotion de la bonne gouvernance, cruciale dans la perspective d'une mutualisation des ressources au niveau régional. Cela permet de réduire les perceptions négatives concernant un manque d'intégrité ou d'efficacité dans la gestion de ces ressources. Un accent est ainsi mis sur la transparence, la responsabilité et la participation des parties prenantes pour assurer une utilisation éthique et efficace des ressources.
Dans ce registre, la banque est engagée dans la promotion de l'intégration régionale, en finançant des projets transnationaux et en encourageant la coopération entre les pays membres. Cela permet de mutualiser les avantages du développement et de réduire les risques liés aux disparités économiques entre les pays.
Enfin, la banque, par l'envergure de ses interventions et le volume de ses investissements est la première institution multilatérale de financement du développement de l'Afrique.
Ces questions seront discutées lors des Assemblées annuelles de l'institution financière panafricaine, du 22 au 26 mai 2023, à Charm el-Cheikh, en Égypte. Une table-ronde, consacrée à l'apport des banques de développement multilatérales au financement du développement permettra notamment de recueillir les avis et commentaires des participants.
