Sénégal: Plaidoyer pour l'accréditation des laboratoires de contrôle des médicaments

Dakar — Des experts ayant pris part à un atelier de restitution d'une étude de la surveillance post-marketing des médicaments antipaludiques ont plaidé, lundi, à Dakar, pour l'accréditation des laboratoires de contrôle de la qualité des médicaments, afin de mobiliser davantage de financements et de rassurer les partenaires.

"Nous avons des défis majeurs liés surtout à l'accréditation de laboratoires [...], ce qui permettrait de pouvoir non seulement mobiliser davantage de financements, mais également de rassurer l'ensemble des partenaires", a dit Ibrahima Diallo, le coordonnateur adjoint du Programme national de lutte contre le paludisme.

Il prenait part à cet atelier en même temps que d'autres spécialistes, dont Amadou Moctar Dièye, le directeur des laboratoires du Sénégal.

Le directeur du contrôle de la qualité à l'Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP), Djibril Fall, venu présider l'atelier, a souligné l'importance de cette problématique pour le Sénégal qui compte, dit-il, d'éminents spécialistes dans ce domaine.

"Cette accréditation aurait été extrêmement importante, car aujourd'hui nous avons contrôlé les antipaludiques [...] mais d'autres programmes font contrôler leurs médicaments ailleurs, parce que le laboratoire n'est pas accrédité", a déclaré M. Fall, professeur de chimie thérapeutique à la faculté de médecine, de pharmacie et d'odontologie de l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

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Il a déploré l'inexistence de laboratoires accrédités au Sénégal, tout en assurant que le Sénégal a une vieille culture de contrôle des médicaments.

Selon le professeur Serigne Omar Sarr, chef du service du contrôle physicochimique de la direction du contrôle de la qualité (DCQ) des médicaments de l'ARP, le Sénégal est "très conscient du challenge" qu'est la problématique de l'accréditation des laboratoires de contrôle de médicaments. Cette question, ajoute-t-il, est une priorité pour les pouvoirs publics sénégalais.

"Nous perdons beaucoup de ressources parce que nous ne sommes pas accrédités", a déploré le spécialiste, qui rassure que la DCQ participe à des tests inter-laboratoires, avec des résultats satisfaisants.

C'est une "question de formalisation et de stratégie qui pousse à aller vers l'accréditation, pour capter toutes les ressources qui sont envoyées ailleurs", a souligné M. Sarr.

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