Cote d'Ivoire: FIF-Yacine Idriss Diallo - «Mon modèle, c'est ce que fait le président Alassane Ouattara pour la Côte d'Ivoire»

Où en est le Comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football (FIF) dans la mise en oeuvre de son programme d'actions ? Les reformes annoncées ont-elles été enclenchées effectivement ? Douze mois après son élection, la nouvelle équipe dirigeante a décidé de marquer une halte pour faire l'état des lieux. «Lorsque mon équipe a décidé d'organiser cet événement, j'ai posé la question de savoir si en douze mois on peut faire un bilan d'un mandat de quatre ans ?, s'est interrogé le président de la Fédération, Yacine Idriss Diallo. Je pense que c'est trop tôt. Donc, on ne fera pas de bilan mais un état des lieux de notre gestion, un an après notre élection».

C'est donc à cet exercice que s'est prêté le patron du football ivoirien, le lundi 8 mai 2023, au Radisson Blu, à Abidjan. Assisté des membres de son comité exécutif, Yacine Idriss Diallo, s'est prononcé sur onze points essentiels qui ont marqué l'An 1 de sa gestion. Il s'agit entre autres de la modification des statuts avec l'augmentation du nombre de clubs de Ligue 1 de 14 à 16 clubs, le passage de délégués actifs de 162 à 170, l'augmentation des membres du comité exécutif de 20 à 25 et les élections des commissions indépendantes, de l'amélioration des conditions s pour les agents de la FIF, la bonne gouvernance et la transparence, la réorganisation de la DTN forte avec la création de nouvelles compétitions, les formations et détections, de la participation de la FIF aux programmes FIFA et CAF, du lancement de toutes les compétitions, de la création de nouvelles compétitions, de la relance de championnats, les arbitres, la revalorisation des subventions et salaires, les Eléphants et la visibilité à 360°des matchs.

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«Laisser un héritage intéressant et important»

Il ressort de son exposé, un satisfecit auquel Yacine Idriss Diallo ne veut s'accommoder. Le porteur du projet «Rassembler pour développer» entend bien, au soir de son mandat, laisser un héritage au football ivoirien comme son modèle, le président de la République, Alassane Ouattara, le fait pour la Côte d'Ivoire devenue un «pays phare de la sous-région». Mieux, à l'image du chef de l'Etat, le «second bâtisseur de la Côte d'Ivoire après Félix Houphouët-Boigny», il ne cesse d'appeler à l'union, au rassemblement des acteurs du ballon rond au moment où notre pays s'apprête à accueillir la Coupe d'Afrique des Nations 2023 en janvier et février 2024.

Toutefois, il n'entend pas en faire une fixation - même si la porte n'est pas fermée et n'a jamais été fermée - au risque de perdre de vue ses objectifs. Ceux pour lesquels les membres actifs lui ont confié, le samedi 24 avril 2022, à Yamoussoukro, les rênes du football ivoirien, pour les quatre prochaines années. Et qui sont, a précisé Yacine Idriss Diallo, «des objectifs de faire évoluer le football ivoirien, de la meilleure façon possible sur la meilleure des voies possibles». Ce exige de la lucidité et du discernement comme il l'a si bien reconnu : «Je vais essayer de rester concentré pour que le mandat de quatre ans qui m'a été confié soit un mandat qui permette à la Fédération ivoirienne de football et au football ivoirien de réaliser des choses importantes. Pour que l'héritage que je vais laisser à la fin de mon mandat soit un héritage potentiellement intéressant et important».

Et cela, même si certains acteurs, restent encore sourds aux incessants appels à former une famille soudée, unie. «Nous sommes dans un pays qui a un moment a connu des péripéties. A l'issue de ça, nous avons un chef d'Etat qui a été élu et qui travaille depuis maintenant dix ans. Il a été réélu. Il reste encore des personnes qui n'ont pas oublié ce qui s'est passé. Ce qui veut dire que même dix ans, douze ans, quinze ans après, il y aura encore des gens qui auront des ressentiments. Est-ce que cela doit nous empêcher de travailler ?», s'est-il interrogé. Ajoutant s'inspirer de la méthode du président Ouattara pour mener à bien son action à la tête du football ivoirien. «Pour ma part, mon modèle, c'est ce que fait le président Alassane Ouattara pour la Côte d'Ivoire. Dès son élection, il a essayé de rassembler autour de lui tous les Ivoiriens. Il y a des gens qui ont répondu à l'appel et d'autres n'ont pas répondu. Mais cela ne l'a pas empêché de garder ses objectifs et de permettre que notre pays soit aujourd'hui un pays phare de la sous-région», a-t-il dit.

Ajoutant que : «Quoi qu'il arrive, dans cinq ans, dix ans, vingt ans, nous ne serons plus là, mais on parlera d'Alassane Ouattara comme le second grand bâtisseur de ce pays après Félix Houphouët-Boigny». Parce que l'héritage que le président aura laissé à ce pays, ce sera «sa marque». Et Yacine Idriss Diallo veut bien aussi laisser la sienne au terme de sa mandature. «Mon souhait, dans ma modeste mission au niveau de la Fédération ivoirienne de football, c'est que je puisse redonner aux clubs qui m'ont élu, ce qu'ils ont placé en moi en termes de confiance», a confié le locataire du 3ème étage de la Maison de verre à Treichville.

Même s'il continuera avec «humilité, abnégation », de demander à chacun de venir apporter sa contribution au football ivoirien, il reste tout aussi persuadé «que nul n'est indispensable». Ce qui doit motiver chacune et chacun, c'est l'héritage à laisser au football ivoirien. C'est à ce titre qu'il a réitéré son appel à l'union sacrée autour du football ivoirien. Particulièrement autour de l'équipe nationale, les Eléphants.

«Aller chercher la Coupe d'Afrique en 2024»

Une sélection nationale qui a pour mission d'aller chercher le trophée de la Coupe d'Afrique des Nations 2023 organisée en 2024 en Côte d'Ivoire. Et la Fédération, qui a pour rôle d'organiser, d'encadrer et de préparer une équipe qui soit la «plus performante possible», s'active pour offrir aux Ivoiriens «une équipe de Côte d'Ivoire avec vingt-cinq commandos». «Mon comité exécutif et moi travaillons avec abnégation, concentration et sérieux à bâtir une équipe solide, qu'on a baptisé « Commando » qui va aller chercher la Coupe d'Afrique. Parce que notre objectif, c'est d'aller chercher la Coupe d'Afrique», a dit Yacine Idriss Diallo. Invitant tout de même les Ivoiriens à ne pas tomber dans la prétention. Parce que si seulement «onze éditions sur les trente-trois organisées à ce jour ont été remportées par les pays hôtes et que depuis la 25ème édition organisée en 2006 remportée par l'Egypte, soit dix-sept ans après, aucune autre nation organisatrice n'a gardé « sa » Coupe à la maison», cela voudrait bien dire que le statut de pays organisateur ne garantit pas le succès final.

Par contre, a-t-il poursuivi, «On ne laissera rien au hasard. On va avoir une équipe solide pour aller chercher la Coupe d'Afrique. Maintenant, est-ce que nous allons l'obtenir ? Ça, seul Dieu le sait. Par contre, ce que je peux promettre au peuple de Côte d'Ivoire, c'est que l'équipe sera prête, déterminée, nous fera honneur, avec pour objectif de garder cette Coupe en Côte d'Ivoire. C'est l'objectif que nous nous sommes fixés. Mais on va le faire en respectant ceux qui sont nos adversaires et qui, aujourd'hui, sont devant nous», a conclu le patron du football ivoirien. Qui pense fortement que le succès des Eléphants en février 2024 consolidera l'héritage à laisser au football ivoirien.

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