En rentrant chez lui, un prospecteur de pierres précieuses a été abattu par deux hommes armés devant son portail. Il a été dépouillé de son pistolet et de l'argent qu'il avait.
Crime odieux à Andohan'Ilakaka. Un opérateur minier a été froidement tué devant le portail de sa maison à Ambalafary. Le crime a été commis dans la soirée d'avant-hier aux alentours de 18h30. D'après les informations recueillies sur place, le défunt, âgé de quarante-huit ans, était en train de regagner son foyer après avoir prospecté des pierres précieuses dans les mines environnantes, lorsqu'il est tombé dans un guet-apens tendu par un duo armé.
Dans sa cour, deux bandits l'avaient attendu de pied ferme. Impitoyable, l'un des malfaiteurs a ouvert le feu sur lui tandis que son compère compère l'a achevé à coups de hache. Les bandits l'ont ensuite délesté de son pistolet ainsi que de son portefeuille pour aussitôt prendre la poudre d'escampette. Les voisins ont engagé une poursuite lorsque le corps inerte de l'opérateur minier a été retrouvé gisant à terre.
Pendant presque toute la nuit, les poursuivants ont remonté les traces des fuyards. Vers une heure du matin, la piste s'est arrêtée au village d'Ambarazi-kely, éloigné d'une distance de 9 kilomètres de l'agglomération centrale d'Ilakaka. Le fokonolona a alors capturé un jeune homme.
Émeutes
« Les marques laissées par les crampons de sandales en nylon qu'il portait auraient correspondu aux empreintes de semelles suivies par les villageois. Il a été de ce fait conduit à la caserne de la gendarmerie. De surcroît, du sang était encore visible sur ses vêtements », indique le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Ilakaka.
Alors qu'une frêle accalmie planait, les membres de la famille et personnes de la connaissance du défunt sont venus en masse à la caserne de la gendarmerie pour tenter d'arracher le suspect et lui faire subir un acte de vindicte populaire. Alors qu'une vive tension était sur le point de virer à l'émeute, du renfort s'est dépêché sur les lieux.
Pour éviter tout débordement, un périmètre de sécurité a été établi et le commandant du groupement de la gendarmerie nationale de la région Ihorombe, ainsi que les notables, ont calmé la foule. Les pourparlers ont duré près de cinq heures. À un certain moment, des jets de pierres ont jailli des rangs de la foule, amenant ainsi les forces de défense et de sécurité à faire usage de la force. En fin de matinée, vers 11 heures, l'ordre public a été retrouvé. Le jeune homme arrêté a été transféré à Ihosy.