Ile Maurice: Lutte contre la pollution - La compréhension essentielle des enjeux du plastique

«Mieux comprendre les défis, les enjeux et les perspectives autour des plastiques.» Tel était le thème de la conférence de PIM Limited à l'Aventure du Sucre, hier. Un événement soutenu par la Mauritius Commercial Bank et Mission Verte, coïncidant avec la Journée mondiale de l'environnement, observée le 5 juin dernier, dont le thème était «Combattre la Pollution Plastique». Plus de 200 participants des secteurs public et privé et des Organisations non-gouvernementales (ONG) y ont répondu présents.

Eric Corson, Managing Director de PIM Limited, considère qu'«à ce jour, personne ne peut promettre que l'on peut venir à bout de toute la pollution plastique engendrée par l'incivisme et par des décennies de production industrielle». Cependant, il estime que chacun peut s'informer pour comprendre les défis pour agir correctement face à la pollution qu'elle cause. Il a relevé l'importance de «repenser le plastique et le rapport à ce matériel industriel qui sera toujours utile, quoi qu'on en dise». Pour se faire, il est d'avis que tous parties prenantes doivent être sur la même longueur d'onde.

De plus, Eric Corson a expliqué que la responsabilité ne peut pas uniquement reposer que sur les épaules des fabricants de plastique, mais que le gouvernement doit aussi jouer un rôle actif.

Principe du pollueur-payeur

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Il a saisi l'occasion pour faire des propositions au ministre de l'Environnement, présent au lancement officiel de la conférence. Il a proposé, par exemple, d'«abolir la TVA sur les poubelles de tri fabriquées localement pour encourager leur adoption, et pour que les recycleurs engagés dans la transformation et la valorisation locales de déchets plastiques, dont les investissements sont conséquents, puissent bénéficier, au même titre que les collecteurs de PET spécialisées dans l'exportation, du soutien de Rs 30 par kilo collectés». Aussi, de mettre en place la filière Responsabilité élargie du producteur (REP) afin d'implémenter le principe pollueur-payeur. Autre proposition : établir une agence s'inspirant de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME).

Pour sa part, Kavy Ramano, le ministre de l'Environnement, a déclaré que pour lutter contre la pollution du plastique, il est nécessaire de considérer la chaîne de production et de consommation, et celle de la gestion des déchets. Particulièrement, l'étape de fabrication. Car, pour lui, «bien souvent, on dit que c'est l'affaire des autorités et des collectivités locales. Mais c'est aussi l'affaire des opérateurs économiques. Les entreprises ne peuvent pas se soucier que de la profitabilité de leurs produits».

En vue de la transition vers des modes de production plus respectueux de l'environnement, le ministère de l'Environnement travaille actuellement sur deux feuilles de routes en collaboration avec l'United Nations Environment Programme (UNEP), a-t-il annoncé. Une pour promouvoir l'économie circulaire et identifier les secteurs prêts à venir de l'avant avec une politique d'économie circulaire. L'autre concerne la pollution du plastique et les alternatives au plastique.

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