Ile Maurice: TVA enlevée sur 15 produits - Impressions mitigées

Des nouilles, des couches, des gommes... Des produits, parmi 15 autres qui ne seront plus frappés par la TVA, comme annoncé dans le Budget. Cette mesure soulage-t-elle les consommateurs ? Qu'en pensent-ils ?

Afin de soulager les consommateurs face à la hausse des prix, le ministre des Finances a annoncé dans son discours budgétaire la suppression de la TVA sur 15 produits. Ils sont : les nouilles ; le dentifrice et les brosses à dents ; les cahiers d'exercices, crayons et crayons de couleur ; les gommes ; les cannes d'aide à la marche ; et les protections pour l'incontinence. La liste couvre également des produits pour bébés : les lingettes, les couches, la poudre et la crème ; les tire-laits, ainsi que les biberons pour nourrissons. À combien s'élève la baisse concrètement ? Qu'en pensent les consommateurs ?

Au rayon des produits d'hygiène et de puériculture, au supermarché Winner's, certains produits sélectionnés sont en solde, tandis que d'autres restent chers. Beaucoup affichent pourtant l'étiquette «Vat Zéro», avec mention de l'ancien et du nouveau prix. Par exemple, un lot de quatre brosses à dents de la marque Casino est vendu à Rs 74,95 roupies au lieu de Rs 86,95. «Des produits spécifiques sont concernés par cette mesure. En fonction de la liste des produits concernés qui est attribuée, nous appliquerons la mesure en conséquence pour le produit et la marque. Nous l'avons déjà fait pour certains produits», indique un employé.

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Un jeune couple fait son choix sur le shampooing pour bébé à acheter. «Cela fait en quelque sorte une différence et soulage quelque peu notre souffrance financière.» Le couple a un enfant et attend son deuxième, et les dépenses mensuelles de soins aux enfants s'élèvent à environ Rs 5 000 par mois. Avec les nouveaux prix, sur les couches notamment, toute économie est bonne à prendre.

Pour Rizwan, père de deux jumeaux âgés de 3 ans, la valeur supprimée de la TVA ne change en fin de compte pas grand-chose. «Les produits alimentaires de base pour bébés, comme le lait, sont très chers. Et comme la peau des enfants est adaptée à un type particulier de couches, et que leur corps est habitué à une marque de lait, il n'est pas envisageable de passer à des produits moins chers.»

M.A, âgée de 44 ans, affirme qu'au lieu de ces produits, la priorité aurait dû être accordée à des produits alimentaires qui concerneraient la population en général, et non uniquement des sections limitées. «On ne va pas manger des nouilles tous les jours. On aurait pu considérer des produits comme le fromage, par exemple, que tout le monde utilise en quantité beaucoup plus élevée au quotidien. Un autre problème est la non-uniformité des prix. Le prix d'un produit peut varier d'un supermarché à l'autre, et d'un commerçant à l'autre dans le quartier. Compte tenu de la cherté constante de la vie, la suppression de la TVA sur ces articles n'est pas utile, koumadir pé pran boukou ek nou, apré rann nou enn tigit...»

Par ailleurs, si c'est peut être une bonne chose pour les écoliers et les parents de bébés, cette mesure ne bénéficie en aucun cas à la population salariée plus large, aux jeunes et à la classe moyenne, estime Stefan. «Ce qui me concerne davantage, ce sont les mesures relatives à l'impôt sur le revenu et à la santé. En tant que jeune qui travaille et qui n'a pas d'enfant, je ne suis pas concerné, ni moi, ni beaucoup d'autres personnes comme moi. Je n'utiliserai pas les dentifrices aussi souvent que, par exemple, le lait, les biscuits ou le beurre et le fromage. Avec les tarifs des transports publics et les autres dépenses combinées, cela semble très insignifiant.»

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