Cameroun: Accès au foncier, fiscalité, financement - Ces obstacles à l'investissement

Malgré le potentiel dont dispose le Cameroun pour les affaires, les opérateurs font face à des difficultés qui plombent le bon déroulement de leurs projets.

Si de nombreux investisseurs frappent aux portes du Cameroun, il n'en demeure pas moins que de nombreux obstacles entravent encore le bon fonctionnement de leurs activités. Selon certains opérateurs économiques, la principale difficulté se trouve au niveau du traitement des dossiers.

Il est décrié un manque de célérité dans le traitement administratif. Le grand nombre d'administrations impliquées dans la procédure d'accompagnement des investisseurs, constitue également un autre goulots d'étranglement. L'accès au foncier constitue aussi un problème majeur.

Dans certaines zones pourtant placées sous la gestion des administrations dédiées, les autochtones continuent de dicter leur loi. C'est le cas de la zone industrielle de Mvan à Yaoundé, où des populations s'installent sur des espaces pourtant mises à disposition des investisseurs opérant dans les secteurs boisons hygiéniques, vins et fer, entre autres.

En dépit de plusieurs rappels à l'ordre de la Mission d'aménagement des zones industrielles (Magzi), gestionnaire de cet espace, ces populations sont restées fermes sur leur position et ont plusieurs fois mené des assauts à l'encontre des investisseurs et de leurs employés. Une insécurité qui a poussé la Magzi à porter le problème sur la table du Premier ministre.

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Devant cette injustice, les investisseurs souhaitent que l'Etat accélère la réforme foncière afin qu'elle soit plus favorable à l'investissement et mette en place des mécanismes de financement innovant.

Outre le problème d'accès à la terre, le déficit énergétique, le climat des affaires, l'absence de structures de financement adaptées plombent la concrétisation des projets d'investissement. L'Institut national de la statistique (INS) a publié les résultats d'une enquête menée auprès des entreprises camerounaises déposant une déclaration statistique et fiscale issue d'une comparaison entre 2009 et 2016.

Selon ladite enquête, le premier obstacle cité par les opérateurs économiques est la fiscalité, les formalités administratives et tracasseries avec les agents de la mairie ou de la communauté urbaine. Les problèmes de financement notamment, l'accès au crédit et le coût de financement sont également évoqués.

Ajouté à cela, les débouchés et le phénomène de corruption. Selon l'INS, « La présentation de la fiscalité comme obstacle à l'entrepreneuriat peut être mise en relation avec la politique volontariste axée notamment sur l'élargissement de l'assiette fiscale ».

A titre d'illustration, il y a outre les mesures administratives d'un meilleur recouvrement, le cas de la taxe foncière et la rationalisation des droits d'enregistrement. A l'analyse, la typologie des obstacles auxquels font face les opérateurs économiques au Cameroun s'est modifiée au fil des années.

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