Congo-Brazzaville: Lutte contre les violences ayant pour base le Genre - Des réflexions à Pointe-Noire autour du phénomène

Un atelier de sensibilisation aux violences ayant pour base le genre, notamment celles exercées à l'égard des femmes aveugles et malvoyantes, a été organisé, le 14 juin, au Centre Caritas, dans le deuxième arrondissement de Pointe-Noire, Mvou Mvou.

Sensibiliser les autorités locales, la population et les femmes handicapées visuelles de Pointe-Noire à la problématique des violences ayant pour fondement le genre à l'égard des femmes aveugles et malvoyantes de Pointe-Noire, renforcer les capacités des personnes et femmes sur ces violences et mettre en place un comité de suivi des décisions et résolutions prises lors de l'atelier sont les principaux objectifs du séminaire qui a regroupé les représentants des pouvoirs publics, des organisations non gouvernementales et associations concernées sur l'initiative de la Mission évangélique braille, les organisations Viens et vois et Action des femmes aveugles pour le développement (Afad).

En saluant l'initiative, le conseiller Yomo, membre du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, a émis le voeu que cet atelier puisse permettre de scruter les profondeurs de prévention de risques sur les violences ayant pour base le genre auprès des parents et tuteurs.

Selon Thérèse Kamangou, présidente de l'Afad, l'ampleur des violences à l'endroit des femmes a amené le gouvernement à promulguer la loi Mouebara contre les violences faites aux femmes au Congo, une loi qui commence déjà à porter ses fruits, s'est-elle réjouie. « Chers parents, prenons soin des femmes non voyantes qui vivent sous nos toits car pour la plupart, les actes de violences faites aux femmes aveugles se passent en milieu familial et souvent sous la protection des us et coutumes », a-t-elle indiqué.

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De son côté, Urbain Koubali, représentant la directrice départementale des Affaires sociales de Pointe-Noire, a rencheri que « la promulgation de la loi Mouebara est la bienvenue puisqu'elle permet aux acteurs de défense des droits de la femme de bien mener leur combat ».

Pour Dieudonné Mbimi, représentant de l'organisation non gouvernementale Viens et vois, « La recrudescence des cas de violences à l'égard de la femme handicapée visuelle a des conséquences néfastes et importantes sur le plan humain, social et économique et constitue une menace pour la paix durable et la dignité humaine ». Il a conclu: « Agissons rapidement pour mettre un terme aux violences yant pour fondement le genre touchant malheureusement les femmes handicapées visuelles.

La lutte contre ces violences exige une réponse multisectorielle. Elle sera effective si le mécanisme de dénonciation fonctionne et si les victimes bénéficient d'une prise en charge intégrée, à savoir assistance médicale, psycho sociale, juridique et judiciaire, des enquêtes judicaires correctement menées, les auteurs jugés et condamnés et les victimes indemnisées ».

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