Soudan: Washington accuse les paramilitaires de «violences horribles» au Darfour

Chefs d'Etat membres de l'IGAD (archive)

Au Soudan, l'accroissement des violences déchirant le pays depuis deux mois suscitent ces derniers jours de fortes réactions internationales. Les États-Unis ont condamné jeudi 15 juin les « violences horribles » à Khartoum et surtout au Darfour, accusant les Forces de soutien rapide (FSR), alors que le chef de l'Agence humanitaire de l'ONU a pour sa part parlé de « calamité humanitaire ».

Le communiqué du Département d'État américain dresse un bilan terrifiant après deux mois de guerre au Soudan : il évoque des localités du Darfour « rasés par des forces en maraude » et « un schéma émerge de violence ethnique ciblée contre les populations non arabes ». Pour la première fois, Washington accusé nommément les Forces de soutien rapide du général Mohammed Hamdane Dogolo dit « Hemedti », même si elle affirme que l'armée soudanaise « n'a pas réussi à protéger les civils et a attisé le conflit en encourageant la mobilisation des tribus ».

« Les femmes portent le fardeau de ces violences », dit encore le porte-parole Matthew Miller, faisant un parallèle avec « les événements horribles qui ont conduit les États-Unis à déterminer en 2004 qu'un génocide avait été commis au Darfour ».

Lui faisant écho en dressant un bilan similaire, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'ONU Martin Griffiths, a, quant à lui, déclaré que le Darfour « se transforme rapidement en une calamité humanitaire » : « Le monde ne doit pas permettre que cela se produise, conclut le responsable de l'Ocha. Pas encore une fois. »

La situation à Khartoum est également au coeur des inquiétudes. Raphael Veicht, le coordinateur des urgences de Médecins sans frontières, évoque pour sa part « une situation profondément chaotique et violente qui défie presque toute comparaison ».

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