Ouganda: Attaque dans un lycée - Traumatisée la population attend le résultat de l'enquête

La police ougandaise a annoncé ce lundi 19 juin qu'au moins 20 personnes ont été arrêtées suite au massacre perpétré en fin de semaine dernière dans une école secondaire près de la frontière congolaise. Le groupe terroriste ADF est suspecté d'avoir attaqué l'établissement, brûlant et massacrant des étudiants, faisant 42 morts. Les autorités affirment que l'enquête se poursuit, mais les familles ne cachent pas leur frustration.

Le directeur et le professeur principal de l'école font partie de la vingtaine de personnes interpellées, selon la police. Les autorités indiquent qu'elles continuent de poursuivre les ADF qui ont kidnappé six étudiants. Des jeunes qui leur serviraient à porter de la nourriture volée.

Le porte-parole de l'armée a en tout cas assuré lundi soir que la zone de l'attaque était sécurisée et calme. Il n'empêche, la population reste traumatisée. De nombreux élèves préfèrent rester chez eux plutôt que de retourner dans les écoles de la région. La presse locale cite par exemple cet établissement de plus de 600 jeunes se retrouvant avec seulement une trentaine d'élèves.

Dans l'attente de l'identification des victimes

Dans le même temps, les cérémonies mortuaires se poursuivent. Lundi, la police a indiqué que 23 corps avaient été rendus aux familles. Deux n'ont pas encore été réclamés. Six blessés sont toujours pris en charge à l'hôpital de Bwera, proche de l'école attaquée, mais deux ont été transférés à près de 500 km, jusqu'à Kampala, la capitale.

Une vingtaine de dépouilles n'ont donc pas encore été rendues aux familles. Certaines victimes, brûlées, ne sont pas reconnaissables et des tests ADN sont en cours. Le défenseur des droits de l'homme Wilson Bwambale vit à Kajwenge, village comptant 12 des 42 victimes. Il explique que cinq familles n'ont toujours pas pu enterrer leurs enfants. « C'est un traumatisme. Des mères ne font que pleurer. Chez nous, il faut des rituels et des cérémonies traditionnelles pour pouvoir faire son deuil. Sans les corps, c'est impossible », raconte-t-il.

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