Madagascar: Soutien financier - La Banque mondiale prépare une autre aide budgétaire

Le temps est déjà au bilan et l'amorce des perspectives pour Marie Chantal Uwanyiligira, la représentante résidente de la Banque mondiale, en partance vers d'autres horizons.

La dernière valse. Marie Chantal Uwanyiligira, représentante résidente de la Banque mondiale sur le point de quitter le pays, a eu un ultime entretien avec Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Économie et des finances, dans le bureau de celle-ci à Antaninarenina avant-hier. Les deux personnalités ont fait un survol des partenariats entre les parties.

Une occasion pour Marie Chantal Uwanyiligira d'annoncer que la seconde tranche de l'appui budgétaire de la Banque mondiale, 100 millions de dollars, est en préparation pour 2024. La première étant déjà actée par le Parlement durant son actuelle session ordinaire. Il reste une troisième tranche à négocier. Marie Chantal Uwanyiligira va être honorée ce vendredi au bureau de la Banque mondiale à Anosy par une exposition intitulée « Le chemin vers une croissance inclusive et résiliente : l'appui de la Banque mondiale » s'insérant dans le cadre du Partenariat pays 2023-2027.

Puis il y aura la cérémonie d'au revoir. La Banque mondiale apparaît comme une institution financière internationale incontournable pour Madagascar et sa population. Les chiffres du mois de mars attestent cette véritable perfusion financière pour maintenir à flot la situation critique de l'économie malgache. « Vingt-six projets nationaux et deux opérations régionales. Pour un portefeuille qui s'élève à 4,2 milliards de dollars pour Madagascar. Plusieurs domaines bénéficient de ce partenariat. La grande partie de ce financement est allouée aux infrastructures.

%

Ce secteur bénéficie de 35% de l'ensemble, soit 1,495 milliard de dollars. Il est suivi par le développement durable avec 31%, équivalant à 1,302 milliard de dollars. Le développement humain vient en troisième position avec 25% du financement, soit 1,045 milliard de dollars. Et enfin, la croissance équitable, la finance et les institutions ont bénéficié de 393 millions de dollars, soit 9% du financement ».

Couac

La Banque mondiale évoque aussi de projets phares, dont ceux approuvés récemment. Par exemple l'idée de « Connecter Madagascar pour une croissance inclusive », approuvée au mois de mars 2022 pour un montant de 400 millions de dollars. Il vise à améliorer la connectivité, la résilience et la gestion des routes principales dans certaines zones rurales de Madagascar, comme la RN10 et la RN31.

Plusieurs autres allocations financières au profit de la résilience sous toutes ses formes ont été débloquées à coups de millions de dollars. Le seul couac aura été les dépenses inéligibles dans la gestion du projet Pagose de la Jirama. La Banque mondiale a exigé illico presto le remboursement des 634 719 dollars. Pour la Jirama toujours, la Banque mondiale a insisté sur l'application des tarifs Optima et Optima business pour rentabiliser l'exploitation de cette société d'eau et d'électricité, engluée dans les ténèbres depuis des années.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.