Madagascar: Pr Elia Béatrice Assoumacou - « La stabilité des universités dépend de plusieurs paramètres »

Avec les revendications et l'ultimatum posé par le SECES sur la fermeture des universités de Madagascar après la fête nationale, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique étale les solutions pour un retour de la stabilité au sein des campus universitaires.

«La stabilité des universités dépend de plusieurs paramètres. Le fait que les étudiants, les enseignants et le Personnel administratif et technique (PAT) obtiennent ce qu'ils devraient obtenir apporte la stabilité. Mais nous ne devons pas oublier le secteur politique qui a détruit les universités il y a 40 à 50 ans et qui continue jusqu'à ce moment.

Le ministère est en ce moment en train d'écarter des dettes cumulées depuis 2016, pourtant, on est à sa tête que depuis 2020. Ce n'est pas notre faute si on a d'abord prioriser de s'occuper des dettes avant de continuer les travaux ». Ce sont les mots de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique MESUPRES, la professeure Elia Béatrice Assoumacou lors du face-à-face des membres du gouvernement et les sénateurs mardi dernier au palais du sénat à Anosy lorsqu'elle a été questionnée sur la stabilité des universités publiques de Madagascar.

Elle insiste aussi sur la responsabilité que le ministère prend qui est de veiller sur les étudiants pour maintenir la stabilité. Puis elle a tenu à rappeler qu'en ce moment, son département est en train de s'occuper des vacations et des heures complémentaires et que six des sept réclamations du SECES sont déjà résolues. Néanmoins, faire des affaires de l'enseignement supérieur un outil politique a souvent apporté le chaos au niveau des universités. « Il doit être clair qu'historiquement, l'enseignement supérieur a toujours été utilisé pour ébranler le gouvernement en place, pour renverser le gouvernement ou pour faire des plans et stratégies afin de provoquer des perturbations. » souligne la professeure lors de son allocution devant les sénateurs.

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L'ultimatum

Fermeture de l'ensemble des universités publiques après la fête nationale. Telle est la mesure que les enseignants vacataires et les enseignants membres du syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants (SECES) affirment devoir prendre en cas de refus des gouvernants d'accéder à leurs demandes après leur conseil national tenu les 8 et 9 juin derniers.

Les revendications sont entre autre le paiement des salaires des vacataires, les indemnités de recherche et d'investigation, la titularisation des enseignants chercheurs, le reclassement et le recrutement. Le 20 juin dernier, le SECES branche Antananarivo s'est réuni pour confirmer les demandes et l'ultimatum posé par le syndicat au niveau national. Les enseignants chercheurs et les chercheurs enseignants donnent jusqu' au 30 juin prochain aux gouvernants pour trouver une solution a leurs problèmes.

Il est utile de rappeler que les difficultés subites par les universités publiques de Madagascar et de l'enseignement supérieur en général ne datent pas d'hier mais d'après la ministre de l'enseignement supérieur, des solutions sont en train d'être prise et que la stabilité va revenir d'ici peu.

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