Madagascar: Le temps c'est de l'argent

Plus de cent-cinquante pays et cinquante chefs d'état se réunissent aujourd'hui et demain à Paris pour discuter du nouveau pacte financier mondial. Autrement dit revoir les relations financières entre les pays riches et les pays pauvres pour mieux affronter les effets du changement climatique et les crises politico-économiques. Une autre forme de relation entre le Nord et le Sud souligne-t-on dans un terme plus correct.

Une réunion voulue par le président français Emmanuel Macron suite à la COP 27, sommet sur le changement climatique tenu à Sharm el Sheikh en Égypte au mois de novembre 2022. Une enveloppe de 100 milliards de dollars était annoncée pour les pays pauvres endettés pour atténuer les conséquences du changement climatique. Elles sont de plus en plus dangereuses et fréquentes à l'image des violents orages qui frappent actuellement quelques régions en France ou le déluge assorti d'avalanche de grêle qui s'est abattu dans plusieurs régions de Madagascar il y a un mois.

Il s'agit donc de mettre un système financier plus solidaire pour faciliter l'accès des pays vulnérables aux changements climatiques aux financements internationaux. Mais on ne parlera pas que de changement climatique. L'accès aux financements pour faire face aux crises diverses sera également abordé.

Les pays africains, principaux fournisseurs de matières premières pour le Nord et principaux victimes du changement climatique et figurant parmi les pays les plus pauvres au monde, comptent cette fois faire entendre leur voix. L'époque où les pays riches conçoivent, réalisent et financent le programme de développement d'un pays est révolu. Les financements doivent désormais répondre aux besoins et programme de développement conçu par le pays en question.

%

Ce type de rapport en vigueur pendant quarante ans est un échec cuisant pour beaucoup de pays africains à l'image de Madagascar. Toutes les thérapies imposées par les bailleurs de fonds ont lamentablement échoué et ont fini par aggraver la profondeur de la pauvreté. Cela continue jusqu'à maintenant où l'impact de tous les projets financés par les bailleurs de fonds sur les conditions de vie de la population est faiblement ressenti.

Mais le bilan publié constate toujours des améliorations du niveau de l'économie, d'une baisse de l'inflation, des résultats positifs dans divers secteurs. Dans un autre rapport les bailleurs dénotent une aggravation du taux de pauvreté, un faible niveau des enseignants et des élèves, un taux de mortalité inquiétante, un climat des affaires déplorable, une insécurité galopante....

Que le sommet de Paris aille dans le sens voulu par les pays vulnérables mais il faut bien comprendre qu'il ne s'agit pas de faire de la philanthropie. Comme disait Un célèbre président, il faut que les aides aident à se passer des aides. C'est plus que d'actualité.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.