Madagascar: Une administration héritée de la royauté

La monarchie merina institue une administration d'Antananarivo dont les principes d'organisation subsistent et demeurent valables sous la colonisation.

Cette administration comprend un gouverneur de la ville, assisté de treize chefs de canton et trente-neuf chefs de quartier, ainsi que des notables et des délégués cantonaux qui représentent la population. Sous la colonisation, le chef du district d'Antananarivo et ses adjoints contrôlent le fonctionnement de ces anciennes institutions. C'est l'administrateur-maire qui est également chef du district par l'intermédiaire d'un gouvernement autonome.

Celui-ci est un organisme de commandement dont le chef est le gouverneur malgache de la ville. Il a sous ses ordres les treize chefs de canton. A leur tour ces derniers sont aidés dans leur tâche par les chefs de quartier. Dans les détails, le gouverneur est « l'émancipation directe » du chef du district auprès de la population, tout en représentant cette dernière auprès du chef du district.

Il est nommé par le chef de la province d'Antananarivo et commande le gouvernement autonome. C'est-à-dire l'ensemble des cantons et les bureaux centraux tels le secrétariat, l'état civil, la comptabilité, les archives... Ses attributions, d'ordre financier, sanitaire, économique et politique, sont disposées par l'arrêté du 26 décembre 1930. Le premier gouverneur de la capitale (1895-1896) est Razafindralambo.

%

Sous l'autorité du gouverneur, les treize chefs de canton, fonctionnaires du cadre spécial de l'administration autochtone et rétribués sur le budget provincial, représentent l'administration de la population. Les chefs de quartier, trois par canton donc au nombre de trente-neuf dans le district, sont élus par les administrés. Ils sont les auxiliaires indispensables des chefs de canton. Ils les aident dans toutes leurs attributions et assurent les liaisons nécessaires entre la population et le gouvernement autonome. Ils sont « rétribués par des remises sur les recouvrements d'impôts ».

Il existe dans la capitale trois cent quatre-vingt-dix notables, élus par la population du district d'Antananarivo. Soit trente notables par cantons issus de toutes les couches sociales et de professions diverses. Recevant par élection le mandat de parler au nom de la population, ils renseignent l'administration sur les besoins des administrés. Ils émettent des doléances qui sont portés à la connaissance du chef du district, par l'intermédiaire des délégués cantonaux, des chefs de canton et du gouverneur de la ville. Ils se réunissent dans leur canton respectif pour préparer les desiderata et les doléances à soumettre aux conseils trimestriels de district.

Les treize cantons sont le central formé des quartiers d'Ambondrona, Analakely et Tsaralalàna. Celui d'Ankadifotsy regroupe les quartiers d'Ankadifotsy, Andravoahangy-ouest et Behoririka. Celui d'Ampandrana est constitué par Andravoahangy-est, Besarety et Ankadivato. Celui de Faravohitra est composé des quartiers de Faravohitra, Ambondrona et Ankadivato.

Celui d'Ambatovinaky est formé d'Ambatovinaky, Amparibe et Ambatonakanga. Celui de la Haute-ville par Ambohitsiroa, Ankadibevava et Ambohipotsy. Celui de Mahamasina par Mahamasina, Soanierana, Ouest-Ambohijanahary. Celui d'Isoraka par Isoraka, Ambohidahy et Ampasamadinika Celui d'Isotry par Isotry, Manarintsoa et Andohatapenaka. Celui d'Ambohimanarina rassemble les quartiers d'Ambohimiadana, Betafo et Anosisoa. Celui d'Ambatomainty avec les quartiers d'Analamahitsy, Amboniloha et Ambatobe. Celui de Mahazoarivo avec Faliarivo, Ambatoroka et Androndrakely.

Et le canton d'Anosipatrana compte les quartiers d'Anosipatrana, Anosizato et Anosibe. Enfin, deux délégués par canton, soit vingt-six pour tout le district, choisis parmi les notables au scrutin secret, assistent aux réunions trimestrielles du conseil du district. Ils doivent être consultés sur certaines questions prévues au décret du 9 novembre 1844.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.