L'ex-Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, de passage à Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, le 20 juin, était face à la presse. Il a saisi cette opportunité pour donner ses avis sur la marche du pays en mettant une emphase particulière sur la situation socioéconomique.

En tant qu' économiste ayant la maîtrise de son sujet, le sénateur Matata Ponyo s'est plaint de l'inflation actuelle dans le pays, conséquence de la dépréciation du franc congolais (FC) par rapport au dollar américain. Il a affirmé, la main sur le coeur, être en mesure de changer la donne s'il était à la place du ministre des Finances.

Il est, en effet, convaincu de surprendre les Congolais en stabilisant de nouveau le taux de change. Il s'agit ici d'un exercice qu'il affectionne, étant entendu qu'il demeure dans la mémoire collective un des rares chefs de l'exécutif national et ancien ministre des Finances à avoir réussi à stabiliser le taux de change.

Dès qu'il était arrivé aux affaires, a-t-il indiqué, le taux de change se dépréciait chaque jour oscillant autour de 890 FC pour un dollar. Un seuil qu'il avait maintenu avant de remonter à 900 FC jusqu'à son départ.

L'ancien Premier ministre attribue l'instabilité monétaire que la République démocratique du Congo connaît actuellement à la mauvaise gouvernance. Pour lui, la meilleure façon de fixer le taux de change, c'est d'assurer une gestion transparente, équitable et efficace.

"Aujourd'hui, si la monnaie se déprécie, c'est qu'il y a déséquilibre sur le marché de change qui procède de la mauvaise gouvernance", a déclaré, sans embages, l'ex-Premier ministre. Notons que le taux de change varie actuellement entre 2 300 et 2 400 FC pour un dollar américain. Une situation qui impacte négativement le panier de la ménagère.