À un mois du référendum pour une nouvelle Constitution, le 30 juillet prochain, date fixée par décret du gouvernement, le président de la Centrafrique, le Pr Faustin Archange Touadéra, rencontre les Centrafricains de l'Union européenne à Roissy-en-France
Avant de mettre un terme à son séjour en France où il a pris part activement au sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial, le 24 juin, dans une salle de conférence de l'hôtel Atrium comble, près de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle, le Pr Faustin Archange Touadéra a rencontré la communauté centrafricaine de la France et de l'Europe constituée par les représentants des partis politiques, les associations centrafricaines de France et un parterre de journalistes.
Pour celles et ceux qui ont accepté l'invitation du chef d'État centrafricain, cette rencontre citoyenne constituait une démarche patriotique d'écoute pour être instruit sur l'actualité de leur pays.
Cette étape d'explication dans la région parisienne était une étape obligée, apprend-on de la part des organisateurs. Car, explique-t-on, elle revêtait une signification particulière pour le chef de l'État qui désirait s'adresser en direct à partir du territoire qui constitue une terre d'asile pour beaucoup d'acteurs politiques qui ont noué des liens très étroits avec la France ou pour les étudiants et stagiaires qui y font leurs études, y résident, bénéficient d'un titre de séjour de longue durée ou possèdent la double nationalité.
De ce fait, dans son allocution de circonstance, le Pr Faustin Archange Touadéra, porteur du Projet d'appui à l'inclusion socioéconomique à travers l'entrepreneuriat et la mobilisation de la diaspora, signé le 19 juin dernier par son Premier ministre, Félix Moloua, a félicité la diaspora centrafricaine pour son sens de patriotisme et de loyauté pour la nation. Il incite cette diaspora porteuse d'espérance, en capacité de mieux asseoir les interfaces et les intermédiations économiques et sociales entre le pays d'accueil et la Centrafrique, à penser à participer aux efforts de développement de son pays d'origine tout en respectant les us et coutumes d'ici et là-bas.
En ce qui concerne la situation politique, il a profité de cette occasion pour rappeler à l'assistance les évènements malheureux causés par les ennemis de la Centrafrique, à savoir les assassinats perpétrés sur la paisible population dans l'arrière-pays, la prise en otage des militaires et des élèves et la destruction des infrastructures, le tout ayant pour objectif de saper les efforts du gouvernement.
En sango, principale langue parlée en République centrafricaine, et en français, le chef de l'État s'est prêté ensuite à un échange interactif avec ses compatriotes qui ont pour la plupart fait connaître plutôt leurs préoccupations au quotidien et le désir ardent de voir leur pays recouvrer la plénitude du "vivre ensemble" sous la bannière de leur devise "Unité-Dignité-Travail". Nadine Kossi, récente lauréate du Trophée d'Actions pour la promotion de la femme en 2023, a proposé d'installer dans tous les districts des bibliothèques accessibles à tous.
Juste avant d'entonner en choeur l'hymne national, la salle, presque à l'unanimité, s'est exprimée pour son soutien au président de la République, Faustin Archange Touadéra, afin qu'il procède à la réforme d'une nouvelle Constitution à travers le référendum du 30 juillet prochain.
Élu en 2016 puis réélu en 2020, en route pour le changement de l'actuelle loi fondamentale, il a expliqué que « Le peuple est au-dessus de la Constitution » et qu'il s'y emploiera « suite aux demandes pressantes et légitimes du peuple souverain de doter notre pays d'une nouvelle Constitution ».
