Madagascar: Parade militaire - Un défilé dynamique

La fête nationale rime avec l'anniversaire de la création de l'armée malgache. Devenue une tradition, la parade militaire, au stade de Mahamasina, a été le point d'orgue des festivités d'Indépendance.

Au pas de course. Dans l'ensemble, la parade militaire s'est déroulée sans anicroche. Hormis quelques détails que seuls les initiés à l'organisation pouvaient déceler. Côté timing, l'événement a été réglé comme du papier à musique. Pour les soixante ans de l'armée, qui coïncident avec le 63e anniversaire de l'Indépendance, quelques modifications ont été apportées au défilé au stade de Mahamasina, hier. Des changements essentiellement sur la forme.

Pour les habitués de l'événement, la cadence de la parade a été frappante. Ils étaient un peu moins de trois mille sept cents éléments à pied et motorisés à avoir bouclé le défilé en une heure. Le temps de passage des troupes est mesuré au nombre de pas par minute. En coulisse, il se chuchotait que chaque passage devait être à 80 pas par minute.

Toutefois, comparé aux années précédentes, la cadence a été plus vive. Quoi qu'il en soit, le rendu a ravi le public. Il a assisté à une parade dynamique et avec pratiquement aucune pause entre chaque passage. En plus des troupes sur terre, les fréquents passages des hélicoptères et des CESSNA de l'armée ont enchanté la foule. Avec, en prime, un vol stationnaire des hélicos au-dessus du terrain de Mahamasina. Le coup d'envoi de l'ensemble de l'événement a été donné par l'arrivée au stade de Andry Rajoelina, président de la République, et Chef suprême des Forces armées, selon la Constitution. Un top départ donné à 9 heures 30 minutes. Après la revue des troupes, quelques animations ont meublé le temps nécessaire pour les préparatifs de la parade militaire proprement dite qui a démarré à 11 heures 20 minutes.

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Une fois n'est pas coutume

Comme le veut la tradition, c'est le commandant d'ensemble qui a ouvert la marche. Cette année, les troupes qui ont paradé à Mahamasina ont été sous les ordres du général Démosthène Pikulas, commandant de l'Académie militaire (ACMIL), d'Antsirabe. Un coup d'envoi sous les honneurs des hélicoptères qui ont porté haut dans le ciel le drapeau national. L'ACMIL, justement, qui, comme le veut la tradition militaire, est la formation qui ouvre le bal à chaque défilé. Comme chaque année, les troupes d'élites ont fait le show avec leur passage au pas de course.

Pour les 63 ans de l'armée, un léger changement a, toutefois, été apporté à la parade de ces derniers. Une fois n'est pas coutume, les éléments d'intervention que sont les commandos parachutistes pour l'armée, le Commandement des forces spéciales d'intervention pour la gendarmerie nationale, et l'Unité spéciale de la politique nationale (USPN), ont paradé ensemble, au même rythme et au pas de course.

Pour la première fois, les commandos parachutistes basés au camp général Ismaël Mounibou, à Ivato, ont cassé avec leur démarche lente lors d'un défilé militaire. Selon les explications, cette conjugaison des troupes d'élite des trois entités composant les Forces de défense et de sécurité (FDS), est pour montrer que, sur le front, elles font corps dans la lutte contre l'insécurité. Avec leur camouflage amphibie, le passage des commandos de la marine a également marqué les esprits. Pareillement, pour le Groupe des forces d'intervention spéciale (GFSI), au sein de l'armée, dont les équipements et la carrure des éléments impressionnent. Avant la parade, la démonstration de maîtrise et de précision des motards de la police, puis la discipline et dextérité des élèves de l'ACMIL avec leur "Silent drill", et des écoliers du "Sekoly miaramilam-pirenena" (SEMIPI), ont donné le ton à l'événement.

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