Madagascar: Électricité - Les alternatives aux coupures hors de prix

Les employés des ateliers de soudure, des menuiseries, des salons de coiffure à Antananarivo, se tournent les pouces, pendant les heures de délestage dans le Réseau interconnecté d'Antananarivo (Ria). « Sans électricité, nous ne pouvons pas travailler. Les alternatives aux coupures sont inexistantes, dans notre activité. Même si cela existe, c'est hors de prix », lance Mika, gérant d'un atelier de soudure. Cet homme raconte, par exemple, qu'il leur faut un groupe électrogène très puissant, donc, très cher, pour alimenter leurs appareils. « Autrement, le groupe va vite tomber en panne », enchaine-t-il. Les salons de coiffure peinent, également, à se relever avec le délestage. Si les salons de coiffure pour hommes peuvent continuer leur activité, en cas de coupure de courant, en utilisant des tondeuses rechargeables, les salons de coiffure pour femmes ne trouvent pas de solutions. « Nous devons disposer de 5 millions d'ariary, pour acheter un groupe électrogène adapté à nos appareils. Mais si on y investit, notre société risque d'être en déficit, car le gasoil sera une charge de plus, alors que nous ne pouvons pas augmenter notre tarif », lance la gérante d'un salon de coiffure aux 67 ha.

Recrutement

Des pâtissiers, des restaurateurs, en outre, ont opté pour les fours à charbon, comme alternative. « Ce n'est pas très pratique. La cuisson est un peu lente. Mais on doit faire avec, si on ne veut pas perdre de clients », indique Théo, pâtissier. Ces sociétés sont en difficulté. Elles perdent des clients, des bénéfices. « À ce rythme, nous serons obligés de renvoyer des employés », note la gérante d'un salon de coiffure. L'avenir ne présage rien de bon. Les problèmes de la Jirama, la société de production et de distribution d'électricité, s'accumulent. « Il y a un retard dans l'acheminement des carburants vers les centrales thermiques, à cause de l'état cahoteux de la route nationale 2. Nous sommes dans une période où la production d'électricité est très difficile. Le niveau des sources d'eau qui alimente les centrales hydroélectriques est très bas. Ce sont les centrales thermiques qui assurent principalement, la production, actuellement. Et lorsqu'un problème survient dans les centrales thermiques, comme la panne de matériel, l'insuffisance de carburant, nous sommes obligés de procéder aux délestages tournants », déclare la Jirama, hier. Le recrutement d'un expert qui s'occupera du redressement urgent de la société Jirama est en cours. Le but est de pouvoir mettre un terme aux coupures de courant récurrentes qui frappent aujourd'hui de nombreux foyers, selon le Conseil des ministres du 28 juin. La population est en attente du résultat

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