Madagascar: Fort-Dauphin - L'Etat reste inflexible

Face à la situation délétère qui règne à Fort-Dauphin, d'autres réactions ne se font pas attendre. La situation est tendue à Fort-Dauphin depuis le 26 juin.

Ainsi, selon un communiqué qui nous a été remis, « 2 000 insurgés exigent de la société QMM le paiement d'une indemnisation de 20 millions d'ariary chacun. Au lieu de s'adresser à la justice pour faire valoir leurs droits, ils retiennent en otages 230 salariés de QMM, à Fort-Dauphin, après avoir érigé des barrages autour du cette-ville...Pour rétablir l'ordre, l'Etat central n'a pas hésité à envoyer sur les lieux, des forces de sécurité et des parachutistes, à titre de renfort, ce qui a conduit à un affrontement inévitable ». En un mot, l'Etat reste inflexible.

Faits graves

Toujours d'après le communiqué, des manifestants ont été arrêtés et seront déférés au Parquet. Depuis, les discussions se poursuivent entre la directrice du Cabinet, le gouverneur de la région, un médiateur, l'adjoint au préfet et les trois généraux en charge de la cellule de coordination des forces de sécurité. « À première vue, les revendications des grévistes paraissent simples. Ils ont payé une cotisation de 12 000 ariary à l'association USUD dans l'espoir de recevoir une promesse d'indemnisation de 20 millions d'ariary par QMM. Faute de percevoir cette indemnisation, les grévistes ont pris l'initiative de prendre en otage une partie du personnel de QMM... L'Etat ne saurait tolérer de tels agissements qui portent atteinte à la République. Les auteurs et les complices de ces faits graves seront traduits en justice et poursuivis pour séquestration, rébellion, chantage, troubles à l'ordre public...Ils encourent des peines d'emprisonnement ferme car la République ne fléchira pas », lit-on dans le communiqué.

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