SEFA érige la modernisation de l'hydroélectricité en accélérateur de la transition énergétique de l'Afrique

7 Juillet 2023
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Au Forum africain de l'énergie qui s'est tenu dans la capitale kényane, le Fonds pour l'énergie durable en Afrique (SEFA par acronyme anglais), géré par la Banque africaine de développement, a présenté l'hydroélectricité comme un élément clé pour répondre à la demande croissante d'énergies renouvelables .

Le Forum africain de l'énergie s'est déroulé à Nairobi du 20 au 23 juin 2023, organisé par Energy Net avec le soutien du gouvernement kényan, de la Banque africaine de développement, de la Société financière internationale (SFI) et d'autres partenaires.

Intitulée « Modernisation de l'hydroélectricité pour accélérer la transition énergétique de l'Afrique », une session a fait valoir que la rénovation des infrastructures hydroélectriques existantes représente une opportunité indéniable. En effet, les projets hydroélectriques totalement nouveaux ont des coûts initiaux élevés et des impacts environnementaux et sociaux importants, ce qui entraîne de longs délais avant la mise en service.

« La modernisation des actifs hydroélectriques existants est un accélérateur pour la transition énergétique de l'Afrique et augmente la disponibilité des énergies renouvelables distribuables dans un laps de temps relativement court, tout en offrant des opportunités d'intégration des sources d'énergies renouvelables variables, comme l'énergie solaire flottante », a déclaré Daniel Schroth, directeur des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique à la Banque africaine de développement, qui animait la session.

L'événement a également marqué le lancement d'un rapport phare, intitulé Programme de modernisation de l'hydroélectricité en Afrique : cartographie des candidats à la réhabilitation de l'hydroélectricité à l'échelle du continent. Le rapport (en anglais) a été produit par la Banque africaine de développement, en collaboration avec l'Association internationale de l'hydroélectricité (IHA par sigle anglais), dans le cadre du Programme de modernisation de l'hydroélectricité en Afrique (AHMP par sigle anglais) du SEFA. Il présente une évaluation exhaustive de ce qui est nécessaire pour moderniser les infrastructures hydroélectriques à travers l'Afrique et montre la voie pour progresser dans la production d'énergies renouvelables sur le continent.

« Le potentiel de modernisation de l'hydroélectricité en Afrique est important et constitue un moyen relativement facile de fournir l'accès à l'électricité et à l'eau potable dont le besoin se fait cruellement sentir, a déclaré Eddie Rich, directeur général de l'Association internationale de l'hydroélectricité. Nous encourageons les gouvernements à inciter au développement et à la modernisation durables de l'hydroélectricité avec des mécanismes financiers et de marché qui récompensent la flexibilité, accélèrent le développement des énergies renouvelables en rationalisant les permis et les licences, et intègrent les pratiques de durabilité de l'hydroélectricité dans la réglementation gouvernementale ».

Sur les 87 centrales hydroélectriques passées au crible, 21 ont un besoin important et 36 un besoin moyen de remise en état, révèle le rapport, ce qui représente une capacité installée à moderniser de, respectivement, 4,6 GW et 10 GW. Pour répondre à ce besoin de modernisation, le SEFA a pout priorité d'offrir à ces projets un soutien technique et financier, tout en assurant une coordination étroite avec les institutions partenaires pour un appui supplémentaire.

« Le programme de modernisation de l'hydroélectricité en Afrique et ce rapport historique ouvrent la voie à l'accélération des investissements dans le parc hydroélectrique vieillissant de l'Afrique, a déclaré João Cunha, responsable du SEFA à la Banque africaine de développement. La modernisation de l'hydroélectricité ne se limite pas à la modernisation des infrastructures, elle consiste également à décarboner et à renforcer la flexibilité et la résilience des systèmes électriques, autant d'ingrédients essentiels à une transition énergétique réussie ».

L'événement a également été ponctué d'une table ronde interactive réunissant des acteurs majeurs, à l'instar notamment de Matteo Bianciotto, responsable principal des politiques à l'Association internationale de l'hydroélectricité ; de Marcelino Gildo Alberto, président-directeur général d'Electricidade de Mozambique ; d'Atinuke Taiwo, avocat-conseil et directeur exécutif de Mainstream Energy Solutions ; d'Eluma Obibuaku, premier vice-président et responsable du secteur de l'électricité à Africa Finance Corporation ; et d'Angela Nalikka, cheffe de la Division partenariats public-privé et conseil à la Banque africaine de développement.

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