Ile Maurice: Driving test aux Casernes centrales - II meurt pendant qu'il effectue sa marche-arrière

Il devait marier sa fille en août prochain

Pravichund Bhoobun, 56 ans, ne savait pas que la mort l'attendait au volant et pourtant, il était déterminé à avoir son permis pour enfin réaliser un de ses rêves mais le destin en a décidé autrement. Cet habitant de Bambous s'était rendu, jeudi, aux Casernes centrales pour passer les épreuves de marche-arrière et de parking.

Selon nos informations, c'est pendant l'examen que la voiture qu'il conduisait a heurté un arbre. Le policier qui lui faisait passer son test est accouru pour voir ce qui se passait et il a constaté que Pravichund Bhoobun était mort.

Un sergent de police aux Casernes centrales a été prévenu et a rapporté le cas au poste de police des Line Barracks sur la route principale. Le sergent s'est ensuite rendu à la Traffic Branch. Il a constaté que la victime se trouvait en position allongée dans la voiture de l'auto-école. L'ambulance du Service d'Aide Médicale d'Urgence a alors été informée et le décès de Pravichund Bhoobun certifié. Il a été transporté à l'hôpital Dr A. G. Jeetoo pour une autopsie.

Celle-ci, pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, a révélé qu'il est décédé d'une défaillance cardiaque. Son frère, Sanjeev Bhoobun, n'arrive pas à croire qu'il a perdu son aîné dans de telles circonstances. «Je ne savais pas qu'il avait son driving test jeudi. Mon frère est l'aîné d'une fratrie de cinq enfants. Après la mort de notre père, il l'a remplacé et a continué à veiller sur nous comme si qu'il était notre père. Il était notre soutien, notre guide et toujours de bon conseil. Nous avions entièrement confiance en son jugement.»

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Il conduisait des camions mais n'avait pas de permis pour voiture. «Mon frère travaille comme jardinier au Tamarina Golf. Il avait l'ambition d'acheter une voiture pour la famille et c'est pour cela qu'il voulait apprendre à conduire afin d'être indépendant. Mais je ne vous le cache pas, il avait un problème cardiaque et s'était fait opérer.»

Il dit avoir appris, avec tristesse, le malaise cardiaque de son frère alors qu'il était au volant. Ce sont des personnes venues passer leur test aux Casernes centrales qui l'ont aperçu, la tête posée sur le volant. «Mon frère ne verra jamais son rêve d'avoir une voiture se réaliser.»

Il ajoute que son frère a deux filles, l'une qui est en Lower Six et l'autre, qui travaille sur un paquebot de croisières. «Ses funérailles n'auront pas lieu sans sa fille aînée. Celle-ci rentre au pays dimanche. Il était emballé car sa fille allait se marier en août prochain. Il avait déjà commencé à chercher une salle appropriée pour cette cérémonie de mariage, qu'il envisageait grandiose. Mais Dieu l'a rappelé à lui avant.»

Sanjeev Bhoobun considère que désormais, c'est à lui «de reprendre le flambeau pour le remplacer et mener à bien les préparatifs de ce mariage qu'il avait prévu pour sa fille bien-aimée.»

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