Madagascar: Revendication - Le SECES cible le gouvernement

La grève des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants n'est pas prête de s'arrêter. Surtout avec cette nouvelle revendication concernant le gouvernement.

Le problème du syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (SECES) est loin d'être résolu, surtout la branche Antananarivo. Effectivement, après une réunion hier à la faculté des sciences de l'Université d'Antananarivo, le SECES branche Antananarivo a déposé un préavis de grève de 72 heures. Ce qui équivaut au temps qu'il donne aux gouvernants pour résoudre leurs problèmes.

Faute de quoi, ils vont décréter une grève générale et pour une durée indéterminée. Pourtant, les revendications des enseignants-chercheurs et chercheurs- enseignants sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus concrètes. À l'heure actuelle, le SECES branche Antananarivo demande la démission ou le limogeage du Premier ministre Christian Ntsay et de deux ministres en la personne de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la professeur Elia Béatrice Assoumacou et la ministre de l'Économie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison.

Les revendications

« L'enseignement et la recherche dans le domaine de l'enseignement supérieur sont complètement suspendus. Face à l'incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes multiformes, on demande la démission ou le limogeage des responsables qui ne font pas leurs travails et qui deviennent un obstacle au fonctionnement de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ces responsables sont le Premier ministre, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la ministre de l'Économie et des finances », fustige Graziella Masindrazana, la secrétaire générale du SECES branche Antananarivo.

%

À part cette demande de démission ou du limogeage de quelques membres du gouvernement, le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants revendique toujours les heures supplémentaires, les indemnités des vacataires des années universitaires 2018 - 2019, 2019 - 2020 et 2021 - 2022 et les indemnités de recherches et d'investigations depuis 2018 des enseignants-chercheurs retraités.

Parmi leurs revendications restent aussi les reliquats et rappel des trois décrets qui, jusqu'à présent n'ont même pas fait l'objet de communication verbale au sein du Conseil du gouvernement et la non-application des cinq décrets au niveau de la primature depuis le 31 mars dernier. D'après la secrétaire générale du SECES Antananarivo, ces textes n'ont même pas encore été à l'ordre du jour du Conseil du gouvernement.

Enfin, le problème foncier avec des personnes privées sur des terres de l'université réside toujours. Après les 72 heures, la situation du SECES et des universités publiques sera sans doute intéressante pour l'opinion publique.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.