Le ministère public entend établir la détention des pièces d'identité rwandaises par Mwangachuchu en s'appuyant sur l'un des deux tests Covid en possession.

Congolais ou Rwandais, détention d'une pièce d'identité rwandaise... C'est en ces termes que peuvent se résumer les dernières audiences du procès Mwangachuchu devant la Haute Cour militaire siégeant en matière de flagrance à la prison de Ndolo. Les parties république et prévenue ne cessent de présenter preuves contre preuves, pièces contre pièces, des arguments renforçant sa position ou détruisant celle de la partie adverse. Le point de départ de ce débat n'est autre que la vérification de l'authenticité de deux tests Covid du député Edouard Mwangachuchu.

Celui de Gisenyi effectué le 27 mai 2021 renseigne que le principal prévenu du procès est de nationalité congolaise, tandis que celui de Kigali effectué un jour plus tard soit le 28 mai 2021 indique qu'il est un citoyen rwandais. Sur cet aspect, les points de vue demeurent totalement opposés. Selon le ministère public, le premier test éffectué à Gisenyi avait été rejeté par les autorités de Kigali parce que l'intéressé n'avait pas présenté sa vraie nationalité. Faux, rétorque la partie du prevenu Mwangachuchu qui atteste que les six passeports de leur client sont tous congolais. Le deuxième test, ajoute cette dernière, n'engage que le ministère public.