Madagascar: Santé publique - Les hôpitaux débordés

Le manque de capacité d'accueil hospitalière se fait sentir. Certains hôpitaux continuent à refuser des patients, faute de place.

Un malade arrive dans un service des urgences de la capitale, dans un état critique, un soir, la semaine dernière. Le personnel de garde hésite à l'accueillir. Il ne lui trouve pas de place. Tous les lits sont occupés. « Pourquoi ils continuent à nous envoyer des malades, alors qu'on leur a dit que nous n'avons plus de place ? », discutaient entre eux, des infirmiers et des médecins, en parlant de leurs homologues des autres hôpitaux.

Mais ils ne peuvent pas refuser le patient. Cet homme a été déjà renvoyé par d'autres hôpitaux. Son état se dégrade. Et le retard des soins peut lui coûter la vie. Le personnel le place sur un fauteuil roulant et commence les soins. Le malade continue à faire des malaises. Il s'installe, finalement, sur un lit, un quart d'heure après son admission. Un lit se libère. Un patient perd la vie. Il n'y a pas que les services des urgences qui soient débordés. Les services de réanimation seraient également remplis, que certains malades, entre la vie et la mort, soient obligés de prolonger leurs séjours dans les services des urgences.

Test négatif

En outre, presque tous les lits des services avec une source d'oxygène sont occupés. « Ma mère souffre d'un problème respiratoire, mais c'est au service de néphrologie qu'on a trouvé une place. C'est là qu'il y a une source d'oxygène disponible. C'est embêtant, car les spécialistes de sa maladie sont dans un autre service », raconte Cathy Razafimandimby. Nous ne serions, pourtant pas, dans une période épidémique. Comme l'affirment des médecins, les personnes qui développent la forme grave de la maladie à coronavirus, qui nécessitent de l'oxygène, sont rares dans les hôpitaux. « La grande majorité des tests PCR sont négatifs », indiquent nos sources. La capacité d'accueil des hôpitaux de la capitale reste limitée.

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Cela, malgré l'extension des services des urgences du centre hospitalier universitaire Joseph Raseta Befelatànana (CHU JRB), du CHU Joseph Ravoahangy Andrianavalona (JRA), et du Centre hospitalier Soavinan-driana (CenHSOA). Ou encore, l'opérationnalisation des CHU Andohatapenaka et Anosiala, ainsi que des centres hospitaliers de référence du district à Ambohi-mangakely, à Anosy Avaratra, à Itaosy, à Bongatsara. Miangaly Ralitera Les cinq grands hôpitaux de la capitale ne reçoivent pas uniquement les malades d'Antananarivo et de ses périphéries. Faute de services de spécialités dans les autres districts et dans les autres provinces, des malades rejoignent pour la plupart, les grands hôpitaux de la capitale, pour être sûrs d'avoir les soins adéquats.

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