La secrétaire générale adjointe de l'ONU, Amina Mohammed, a achevé mercredi 19 juillet une visite de deux jours au Tchad. Elle s'est notamment entretenue avec le président de la transition, Mahamat Idriss Deby Itno, et s'est rendue à la frontière à l'Est, théâtre d'une grave crise humanitaire avec l'arrivée massive de 260 000 réfugiés soudanais en trois mois. Amina Mohamed et le Premier ministre de transition, Saleh Kebzabo, ont plaidé en faveur d'un soutien accru au Tchad face à la crise.
Le Tchad a besoin d'aide pour faire face à cette crise sans précédents. Tel est, en substance, le message de Ndjamena aux Nations unies, en particulier concernant les population locales dont les services sociaux sont débordés ou dont les champs sont occupés par les nouveaux camps de réfugiés.
« Le Tchad est un pays pauvre », a rappelé le Premier ministre de Transition, Saleh Kebzabo. « Nous sommes entourés de champs, et au fur et à mesure que la population s'accroit, le territoire des champs diminue. Et là, nous sommes dans un cas de force majeure encore qui fait qu'on n'a pas le temps de regarder le champ d'arachides, de millet et autres. C'est la vie, la survie des populations qui est importante », a-t-il insisté.
« Je porterai votre message à New York », a assuré Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations unies, avant de poursuivre : « Il est important que nous écoutions les agriculteurs, les éleveurs. Je pense aussi aux écoles et aux hôpitaux que j'ai vus, dont les Tchadiens sont aujourd'hui dépossédés tant ils sont submergés. Nous devons les appuyer. »
La communauté internationale ne peut pas détourner les yeux de cette crise, a conclu la numéro deux des Nations unies.