Afrique Centrale: 22 Congolais évacués du Soudan sont arrivés à Kinshasa

Vingt-deux Congolais évacués du Soudan par les autorités de RDC ont atterri ce 20 juillet 2023 à Kinshasa. Ils y sont restés bloqués durant plusieurs semaines en raison du conflit soudanais.

Fin du cauchemar pour 22 Congolais coincés pendant plusieurs semaines au Soudan. Ces expatriés, en majorité des étudiants, étaient à Khartoum lorsque la guerre a éclaté le 15 avril 2023. Ils ont finalement pu être évacués de la capitale il y a un mois, alors que les combats étaient en cours, pour finalement atteindre l'Égypte.

L'avion qui les a rapatriés du Caire a atterri à la mi-journée, ce 20 juillet 2023. C'est le soulagement depuis l'arrivée sur le tarmac de ce vol d'Ethiopian Airlines, parti dans la nuit.

À l'aéroport, plusieurs membres du cabinet du ministre des Affaires étrangères, qui a supervisé cette opération, et les familles, étaient là pour accueillir les rapatriés.

Il s'agit d'un rapatriement volontaire. D'autres Congolais sont en effet toujours au Soudan, pour diverses raisons, parfois parce qu'ils sont mariés avec des Soudanais.

« Je suis fou de joie de pouvoir fouler à nouveau le sol congolais »

À Kinshasa, le groupe est en train d'effectuer les formalités, une petite réception est prévue puis chacun retournera dans sa famille.

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Quelques-uns sont originaires de l'est du Congo, notamment de Béni et leur retour jusque là-bas sera pris en charge. « Je suis fou de joie de pouvoir fouler à nouveau le sol congolais, même si je ne sais pas comment je vais vivre après ce qui s'est passé », a déclaré l'un d'entre eux.

C'est l'épilogue d'un long périple pour ces Congolais, en majorité des étudiants bloqués pendant des semaines à l'Université internationale d'Afrique, à Khartoum. Leur sécurité a souvent été mise en danger, avec des bombardements, des fusillades.

Les étudiants étaient bloqués dans l'université. L'eau et la nourriture ont vite manqué. À cause des banques fermées et pillées, leurs proches ne pouvaient même pas leur envoyer de l'aide. Plusieurs fois, ils ont appelé à l'aide. Ils étaient de plus en plus désespérés à mesure que leur quotidien se dégradait.

L'ambassadeur du Congo en Égypte a finalement pu dépêcher un bus pour les sortir du piège. Le diplomate a aussi obtenu des garanties pour que le véhicule ne soit pas visé.

L'évacuation a eu lieu il y a un mois. Ce jour-là, les combats ont repris. Une bombe a même touché l'université pendant le chargement du bus.

Le véhicule a ensuite dû passer de nombreux barrages, avec les paramilitaires fouillant partout, à la recherche de déserteurs ou d'espions.

Mais le cauchemar ne s'est pas arrêté là. Le groupe est resté coincé trois semaines à la frontière égyptienne. Aidés par la mosquée, ils ont le plus souvent dormi dehors, avec une chaleur suffocante la journée et le froid la nuit. L'ambassadeur leur a envoyé de l'argent pour qu'ils survivent, avant que finalement ils obtiennent un feu vert et puissent passer en Égypte le 17 juillet.

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