Afrique de l'Est: Natation - Sélection des JIOI - Des surprises à prévoir à Madagascar malgré la rude concurrence

A chaque édition des Jeux des îles de l'océan Indien (JIOI), les nageurs réunionnais sont donnés comme favoris. En sus de cela, les Mauriciens devront aussi compter avec les nageurs malgaches qui évolueront à domicile.

Malgré cela, nos représentants pensent quand même faire bonne figure dans la Grande île, ne s'épargnant aucun effort aux entraînements avant de mettre le cap sur Madagascar. A Côte-d'Or, des nageurs ainsi que des responsables de la sélection se sont confié sur la préparation pour les JIOI.

«Pour faire face à nos adversaires à Madagascar, nous nous entraînons assidûment. Nous ne négligeons aucun détail», déclare Kushen Govinden, spécialiste de dos, qui en est à sa deuxième participation aux JIOI. «Le volume de travail a augmenté. Mais chacun de nous, selon nos disciplines respectives, avons un travail spécifique à effectuer à l'entraînement», assure Gregory Tranquille. Pour Tessa Lam Tze Ting, «la préparation pour les JIOI est assez intense mais je me sens plutôt prête».

François Lan Kwet Hian indique que les entraînements se font dans les clubs de natation où évoluent déjà chacun des sélectionnés. Mais il peut arriver qu'ils s'entraînent ensemble dans une même piscine. «Tout le monde met la main à la pâte et travaille comme une équipe. En ce moment, les nageurs s'entraînent dans leurs clubs respectifs. Mais il y aura des sessions d'entraînement en commun. On attend que certains athlètes nageant à l'étranger rentrent au pays. Il y aura des activités en groupe qui seront mis en place», déclare le président de la Fédération mauricienne de natation.

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S'il y a une personne qui analyse de manière clinique la situation, c'est Axel Adam, Team Manager de la délégation qui se rendra à Madagascar. Dans la Grande île, il fera le lien entre les coaches mauriciens (Steve Haupt, Honey Heerah, Mathieu Laguette et Prakash Ramgoolam). Selon lui, il est encore trop tôt pour parler d'affûtage. Toutefois, il admet que le groupe entre dans la finalité de la préparation mais qu'il y a encore du travail à faire.

«On a quatre à cinq semaines avant les JIOI. Ce qui est plus ou moins mis à la disposition des athlètes, ce sont les infrastructures de Côte-d'Or où les couloirs leur sont alloués gratuitement. L'administration de Côte-d'Or doit en être remerciée. Le High Performance Center est accessible ainsi que toutes les infrastructures qui appartiennent au complexe de Côte-d'Or», ajoute Axel Adam.

Ce dernier confirme que chaque nageur sélectionné continue à s'entraîner dans son club respectif mais qu'il y aura aussi quelques entraînements en commun, surtout pour les relais. «Les nageurs sont dans leurs clubs durant la semaine mais pas forcément à Côte-d'Or tous les jours. Pour l'instant, chaque club est maître de la préparation de ses athlètes. Nos nageurs expatriés (NdlR : Ovesh Purahoo et Victor Ah Yong sont rentrés) et ceux qui ont pris part aux Championnats du monde au Japon (Anishta Teeluck, Timothy Leberl et Jonathan Chung Yee), rentreront ensuite à Maurice fin juillet.

Ainsi, en août, tous les nageurs qui représenteront Maurice aux JIOI seront là. On ne peut encore faire de prévision au niveau de la couleur des médailles que nos nageurs récolteront, et ce, parce qu'on n'a pas encore la confirmation de la participation des nageurs des autres pays. Mais toute médaille sera bonne à prendre. A Madagascar, ce sera, certes, difficile car la concurrence sera rude. Mais il pourrait y avoir des surprises là-bas de la part des nôtres», prédit, avec prudence, Axel Adam.

Paroles d'un nageur expatrié rentré à Maurice

Cela fait deux mois qu'Ovesh Purahoo, 21 ans, est rentré du Canada où il étudie la biomécanique à l'université de Regina (pour un bachelor degree) et où il est sociétaire de l'University of Regina Cougar Swimming. Aux championnats de Maurice de natation, à Côte-d'Or, en mai, il avait remporté le 50m nage libre devant Bradley Vincent et Gregory Anodin, ses aînés. Sélectionné en 2019, il représentera de nouveau le quadricolore, dans quelques semaines, aux JIOI à Madagascar. Pour lui, l'adversité ne lui fait pas peur.

Au contraire, elle le motive. «Il y a quatre ans, il y avait beaucoup plus d'attentes qu'aujourd'hui parce qu'on évoluait chez nous. J'étais dans l'équipe des sprinters pour le 4x100m nage libre qui s'est octroyé l'argent aux Jeux. Aujourd'hui, j'aborde ces JIOI très sereinement. Je vais me donner l'occasion de vivre la course au lieu d'y réfléchir avant le Jour J. Savoir qu'il y a des gens très forts dans les équipes ne m'impressionne pas. Au Canada, je me suis rendu compte que quand il y a des gens plus forts que moi ou au même niveau que moi dans une course, je réalise de meilleures performances», confie Ovesh Purahoo.

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