Afrique Centrale: Routes, Cemac - Un conclave à Yaoundé pour trouver des solutions aux dysfonctionnements des corridors

24 Juillet 2023

C'est le but de l'atelier de présentation des résultats de l'Observatoire Régionale des Pratiques Anormales sur les principaux corridors de l'Afrique Centrale ( OPA- AC) qui s'est tenu le 20 juillet 2023, dans la capitale du Cameroun. Les travaux sont consécutifs aux nombreux dysfonctionnements observés sur principaux corridors de la Communauté Économique et Monétaire d'Afrique Centrale ( CEMAC).

Les assises de Yaoundé avaient pour but, la présentation de l'évolution des activités du projet aux différentes parties prenantes, le suivi des recommandations antérieures, l'examen des conditions de rédaction d'une convention entre le Cameroun et le Gabon, pour la libre circulation des camions de marchandises et biens entre Yaoundé et Libreville. Plusieurs dysfonctionnements sont observés sur les linéaires Douala - Ndjamena, Douala - Bangui, et Yaoundé - Libreville. Selon les transporteurs, ces dysfonctionnements sont majoritairement le fait de la multiplication et la fréquence des contrôles routiers. Ceux-ci, font-ils savoir, entraînent de longues files d'attente, mais aussi une extorsion de fonds. À ce lot de griefs, il faut ajouter les pratiques dolosives, et en marge de la réglementation et/ou des normes modernes en matière de transport routier. Toute chose qui à en croire le chef du projet et DG de l'Institut Sous-régionale de Statistiques et d'Economie Appliquée (ISSEA), OPOUMBA Marcel, a une incidence sur la libre circulation en zone CEMAC.

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Aussi l'objectif de l'atelier de Yaoundé était-il justement de lever ces obstacles qui constituent un frein à la libre- circulation, et par ricochet à l'intégration sous-régionale. Et pour remédier à cet état de choses, le Programme Régional de Facilitation des Transports et du Transit, adopté en 2006 par les Etats membres, en concertation avec les bailleurs de fonds, porte sur la mise en place d'un Observatoire des Pratiques Anormales (OPA), sur les deux corridors pilotes que sont Douala- Bangui (1 431 km), et Douala- Ndjamena ( 1 844 km), en liaison directe avec via Ngueli, 19 34 km, en passant par KOUTERE. Signalons toutefois que le corridor ( non encore agréé) Yaoundé- Libreville, 790 km, a été ajouté, lors du Comité de pilotage du PACIE, organisé à Douala la capitale économique du Cameroun, les 17 et 18 octobre 2016.

Un OPA sur les différents corridors d'Afrique Centrale a été retenu dans le Programme d'Appui à la Gouvernance des Infrastructures Régionales Nationales ( PAGIRN). L'ISSEA a de ce fait, bénéficié d'un contrat de services pour la mise en place du susdit Observatoire, lequel est financé par l'Union Européenne, et dont la mission est de collecter des données de transport permettant d'observer, analyser et ventiler, à intervalle régulier, sur la base des critères définis, les OPA le long des corridors routiers, afin de sensibiliser les principaux acteurs et les décideurs dans l'objectif d'endiguer ces pratiques dolosives, de façon graduelle.

Réaction

Jérôme PONS, chef de Coopération de la délégation de l'UE entre le Cameroun et la Guinée Équatoriale

"Par rapport à cet atelier aujourd'hui, on a beaucoup d'investissements sur les corridors dans la sous-région. Et pour faire fonctionner ces corridors, il faut effectivement que les conditions soient là pour que les gens puissent circuler sans perdre trop de temps, et sans perdre trop d'argent. C'est l'objectif de ce genre d'atelier où vous avez deux choses essentielles. Un, vous avez des informations, des données statistiques qui permettent à chaque pays de voir ce qui se passe, de réagir, de préparer des plans d'actions pour essayer de résoudre les problèmes identifiés, et puis le deuxième élément de ce genre d'atelier, c'est se mettre tout le monde autour de la table pour discuter. Vous pouvez régler le problème dans un pays, et avoir le reste qui ne fonctionne pas. Vous avez tous les pays de la CEMAC autour de la table, pour essayer de prendre des décisions communes et de faire progresser la situation sur l'intégration régionale de la sous-région Afrique Centrale ".

Au final, les travaux de Yaoundé avaient pour but de fluidifier le trafic dans les corridors routiers de la sous-région Afrique Centrale ; identifier les obstacles, sensibiliser et proposer des réformes.

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