Afrique: La Turquie ne peut pas se permettre d'ignorer le continent, selon un officiel turc

Ankara — La Turquie ne peut pas se permettre d'ignorer l'Afrique, un continent émergent avec une démographie grandissante et beaucoup de grandes possibilités, a dit le chargé des relations extérieures de la TIKA, l'Agence turque de coopération et de coordination, Ugur Tanyeli.

« Notre objectif n'est pas de restaurer l'empire ottoman, mais nous profitons l'avantage de la présence ancienne de l'empire ottoman sur les trois continents », a dit Tanyeli, interrogé sur la question, lors de la clôture d'un atelier d'un atelier d'une semaine sur le journalisme en période de catastrophe.

« Nous avons que certains regardent cela (cette présence) de près, avec méfiance, mais nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas avoir des relations avec l'Afrique qui est un continent émergent avec une démographie grandissante, et de grandes potentialités », a dit Tanyeli, en présidant la clôture d'un atelier qui a réuni une quinzaine de journalistes venus d'Afrique, des Balkans et de l'Asie.

Il a indiqué que son pays veut développer davantage des relations avec l'Afrique, non seulement au plan économique, mais aussi aux plans politique, social et culturel, non sans relever que d'autres pays comme la France, la Chine, y ont consenti de grands investissements. Pour ce qui est de la France la plupart de ses investissements sont réalisés dans ses anciennes colonies, a fait remarquer le responsable.

En plus de ses ambassades dans 43 pays sur le continent, - contre 12 représentations au début du millénaire, la Turquie est aussi présente, à travers son agence turque de coopération et de coordination (TIKA), un organe rattaché au ministère turc des Affaires étrangères, qui compte 21 bureaux en Afrique.

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Mis à part les bureaux de la Gambie, de la Guinée et du Niger, celui du Sénégal fait figure de bureau régional pour d'autres pays de la zone. Le tout premier bureau de la TIKA a été inauguré en 2005 à Addis-Abeba, avant ceux de Khartoum et Dakar, respectivement en 2006 et 2007.

La TIKA a mis en oeuvre 1.884 projets de développement à travers le continent africain de 2017 à 2022, dans plusieurs domaines, notamment la santé, l'éducation, l'agriculture, l'élevage, l'eau et la restauration de monuments, indique l'Agence Anadolu (AA).

Selon l'AA, l'éducation est au premier rang avec 267 projets, suivie de la santé avec 228 projets, de l'agriculture, de l'élevage et de la pisciculture avec 210 projets et des projets d'appui aux infrastructures administratives et civiles avec 204 projets.

La Turquie a accordé des bourses d'études à plus de 314 mille étudiants africains au cours des dix dernières années. Les étudiants sont l'une des plus importantes composantes de la communauté africaine en Turquie, selon Ugur Tanyeli.

De la même façon qu'elle développe ses échanges avec l'Afrique, la Turquie veut aussi « booster ses relations, à travers un projet prévu dans les deux à trois ans à venir », a-t-il fait savoir. La TIKA avait auparavant, installé ses premiers bureaux dans ses pays voisins d'Asie et des Balkans. Elle s'active aussi en Amérique latine.

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