Madagascar: Infrastructures routières - La RN7 en situation de catastrophe

Fatiguant. « À croire que nous ne roulons pas sur une route nationale » lance d'emblée un voyageur venant de la région Atsinanana se rendant à Fianarantsoa. Aux heures de départ des taxis-brousse à destination du Sud vers 17h, un long bouchon est constaté à la sortie de la RN7, depuis Iavoloha.

Tout dépassement est impossible à cause des longs véhicules et vu l'étroitesse de la chaussée combinée avec les stationnements sauvages et les flux de personnes circulant entre la chaussée et les habitations ainsi que les commerces longeant la route.

Il faut près d'une heure trente minutes depuis la gare routière de Fasan'ny karana jusqu'au pont d'Ambatofotsy. L'état de la route commence à se gâter peu avant Sambaina. Les nids de poule se mêlent à la route serpentée, ne permettant pas une vitesse supérieure à 60-70km/h. Il s'améliore ensuite à partir d'Andranomanelatra, 20 km avant d'arriver à Antsirabe.

La sortie de ce chef-lieu de la région Vakinankaratra vers Ambositra en revanche est une des plus désastreuses. Il faut une heure pour parcourir 2 km partant de la station Total d'Ampihaviana, passant par la rue Cotona et la sortie RN7 au niveau de la halte de la gendarmerie.

Ikalamainty

Des grands nids de poule et plus une seule portion de goudron ralentissent tout véhicule, pousse-pousse, taxi-be, taxi-brousse, camions et voitures légères. La qualité de la portion de Manandona devient de moins en moins appréciée en raison des trous, grands et petits, presque tous les 100 mètres, ne permettant plus de rouler à une vitesse de 100km/ h comme auparavant. Ambositra-Ambohimahasoa, long de 90 km, est très chaotique.

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Les taxis-brousse en caravane doivent rouler les uns derrière les autres à distancés de 5 m maximum, car tout dépassement s'avère inutile. « La chaussée est abîmée à 80% à mon avis, à gauche , à droite, comme au milieu » raconte un chauffeur de taxi-brousse.

« C'est la partie la plus éprouvante car les phares du taxi-brousse derrière soi fatiguent à la longue, vu qu'il ne peut les éteindre car il y a trop de trous à visualiser » ajoute-t-il. Si peu avant Ivato centre, la route est plus « vivable », l'on ne peut se permettre de rouler vite, de peur d'une mauvaise surprise, de gros trous inattendus.

Les véhicules ne peuvent rouler à plus de 50km/h si les conducteurs veulent ne pas faire trop de dégâts sur les trains avant de leurs véhicules. À la sortie d'Ihosy, sur la montée en s de Ikalamainty, longue de 6 km, les trous sont partout, ne permettant de rouler qu'en première ou seconde. Sur le plateau d'Ihorombe, des trous se creusent sur la portion reconstruite de 25 km où il était pourtant possible de rouler à plus de 120 km/h car la chaussée est vaste et en très bon état.

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