Madagascar: Taxi-be d'Antananarivo - Hausse de frais, qualité de service déplorable

Quelques coopératives de taxi-be ont décidé d'augmenter les frais alors que les plaintes sur la qualité de services affluent.

Aucun scrupule. Alors que la population croule sous les difficultés et sombre petit à petit dans la pauvreté, les taxis-be décident, contre toute attente, d'annoncer une révision à la hausse des frais de 600 ariary à l'heure actuelle à 800 ariary. Une réunion de quelques membres de l'Union des coopératives de transport urbain (UCTU) qui se serait tenue hier à Ambodivona aurait approuvé l'application de ce nouveau tarif qu'ils avaient déjà annoncé il y a quelques jours.

« Le transport urbain est un service public. Dans ce contexte où le budget des ménages est déjà fortement malmené par les hausses, l'objectif est-il de faire souffrir la population ? », s'interroge un usager, à la fois inquiet et en colère contre les transporteurs face à cette information. Selon les observations, l'évolution des paramètres ce derniers mois ne justifie pas cette augmentation intempestive des prix du ticket des taxis-be. Il n'y a pas eu de hausse des prix du carburant depuis près d'un an. Par ailleurs, l'ariary ayant plus ou moins stagné à son niveau pendant quelques mois, le coût des pièces de rechange n'a pas non plus connu de hausse notable.

Motifs

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« Invoquer ces facteurs pour expliquer une hausse des tarifs constitue des arguments fallacieux », s'insurge notre interlocuteur. Des questions se posent également sur l'opportunité de telle décision dans le contexte actuel. Alors que le pays s'apprête à accueillir les Jeux des îles et qu'il y aura une élection en novembre, une question se pose : pourquoi maintenant ? Un des motifs évoqués par les transporteurs est également l'état des rues de la capitale.

Et pourtant, de nombreuses portions de routes ont déjà été réhabilitées tandis que le Conseil des ministres a récemment annoncé la réfection de nombreux axes routiers. Côte procédure, le cahier des charges des transporteurs leur impose, avant toute décision de hausse des tarifs, d'en informer les premiers responsables des Transports auprès de la CUA et une discussion devrait d'abord s'en suivre. Contactés, ces derniers indiquent ignorer l'existence d'une telle démarche. Ce qui suppose un vice de procédure.

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