Congo-Brazzaville: Formation - Des journalistes outillés sur la divulgation des contrats et les minerais de transition

Les professionnels des médias ont bénéficié de certaines notions fondamentales liées au changement climatique, qui se manifeste par le réchauffement et le dérèglement climatiques ainsi que sur les mesures à adopter dans le cadre du changement du comportement de l'homme dont l'action a conduit au réchauffement de la planète.

La coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP) de la République démocratique du Congo (RDC) a organisé, du 27 au 28 juillet, dans la salle Garamba du bâtiment Pierre-Panda-Farnana à Kasa-Vubu, un atelier de renforcement des capacités des professionnels des médias sur la divulgation des contrats et les minerais de transition. Ces deux jours des travaux ont permis aux panélistes et aux participants d'échanger sur des informations liées à ces matières qui constituent la base pour un approfondissement personnel ou soutenu par d'autres formations.

Parmi les sujets développés lors de ces travaux, Me Albert Kabuya a planché sur la divulgation des contrats extractifs : enjeux, défis et perspectives. Ce juriste et activiste de la société civile a relevé beaucoup de problèmes que traverse ce secteur. Mais, en soulignant le travail abattu par la Société civile dans le cadre de plaidoyer et pression, il a noté qu'avec le décret du Premier ministre de 2011, qui donne soixante jours pour la publication de tout contrat signé dans le secteur extractif et la norme de l'Initiative de la transparence dans les industries extractives (Itie), le pays est en train de sortir de l'opacité en termes des contrats.

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Mais, il a insisté sur le fait que tous les contrats sur les richesses nationales devraient faire l'objet d'un débat public. Pour arriver à faire bénéficier le pays de ses richesses naturelles, Me Kabuya a conseillé des études sérieuses et fiables en vue de déceler ce dont regorge le sous-sol congolais ; la fin du système de parrainage dans la signature des contrats miniers ainsi que l'association des experts aux négociations.

Animant les échanges sur la note de politique sur la divulgation des contrats du secteur extractif en RDC, le coordonnateur de la coalition PCQVP, Me Jean-Claude Katende, a insisté sur l'obligation du pays d'avoir une politique en matière de divulgation des contrats. A l'en croire, celle-ci constitue une boussole pour guider toutes les actions mener dans ce secteur. « L'Etat congolais n'a pas une vision sur la publication es contrats ni sur l'exploitation des minerais », a-t-il regretté. Entre-temps, il a partagé avec les professionnels des médias sur le rapport final de la note de politique sur la divulgation des contrats du secteur extractif en RDC réalisée en décembre 2022 par un expert qui a fait des recommandations précises pour faciliter l'application du cadre législatif dans le processus de contractualisation et de divulgation des contrats et leur exploitation.

Les minerais de transition en RDC

Le dernier jour des travaux a été consacré aux minerais de transition. Prenant la place du directeur de NRGI, Me Jean-Claude Katende a expliqué aux participants certaines notions qui se collent à ces termes dont le changement, le réchauffement et le dérèglement climatiques. A l'en croire, c'est le comportement de l'homme qui est à la base du changement climatique, qui se manifeste par le réchauffement et le dérèglement climatiques. Il s'agit, selon Me Jean-Claude Katende, de la mauvaise utilisation des énergies qui est à la base de ce réchauffement climatique.

De l'avis du coordonnateur de la coalition PCQVP-RDC, il a donc fallu à l'homme de changer le comportement, en quittant les énergies fossiles, sources de pollution et du réchauffement de la planète, pour adopter les énergies propres, moins polluants. « C'est donc ce passage que l'on appelle la transition énergétique. Et il y a des minerais qui permettent cette transition », a-t-il fait savoir. Et de noter que ces minerais de transition énergétiques utilisés dans la production, le stockage et la vente de l'énergie propre sont également appelés minerais critiques parce qu'ils sont rares, à risque (sources de nombreux problèmes) et dont la quantité n'est pas connue. Ils sont également au centre des enjeux géostratégiques et géopolitiques.

Notant parmi les défis que les minerais critiques constituent un produit d'influence politique et diplomatique, Me Jean-Claude Katende a conseillé à la RDC dont les minerais critiques sont le germanium, le lithium et le coltan d'avoir une vision pour accompagner l'exploitation de ces minerais. Le coordonnateur de la coalition PCQVP-RDC a, par la suite, partagé sur les efforts menés par la société civile pour faire bénéficier le Congo de ses minerais de transition.

Intervenant à son tour, le coordonnateur de l'Itie-RDC, Jean-Jacques Kayembe a tablé sur la nouvelle norme Itie 2023 et les minerais de transition. Il a identifié au bénéfice des participants les avantages de la publication des contrats des minerais de transition. Justifiant cette activité, Me Jean-Claude Katende a noté que l'objectif était d'outiller les professionnels des médias en vue de leur permettre d'animer les débats sur la question des énergies de transition et des contrats dans le secteur extractif. Il a appelé chacun de participant à enrichir ses connaissances par des recherches personnelles ainsi que par d'autres formations à venir, en vue de constituer un noyau fort pouvant aider le pays à avancer dans ce secteur.

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