Afrique de l'Ouest: Coup d'État au Niger - Après le Mali, le numéro deux de la junte au Burkina Faso

Le général Salifou Mody, numéro deux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l'organe qui a renversé le 26 juillet le président du Niger Mohamed Bazoum, est arrivé au Burkina Faso ce 2 août 2023, après une visite au Mali. Deux pays qui ont affiché leur soutien aux putschistes nigériens et leur hostilité à des sanctions prises par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) suite au coup d'État du CNSP.

Les putschistes nigériens cherchent des soutiens auprès des régimes militaires de la région.

Après une étape à Bamako, le général Salifou Mody, numéro 2 de la junte nigérienne, est ainsi allé à Ouagadougou pour s'entretenir avec le président de la transition burkinabé Ibrahim Traoré.

Le général Mody s'est en effet rendu dès ce 2 août 2023 à au Burkina Faso, dans la foulée de sa visite au Mali.

Situation au #Niger : une délégation du CNSP reçue par le Chef de l'EtatLire👇👇👇https://t.co/o2GnkL6pDT#Com_Gouv_BF #SIGBurkina #BurkinaFaso pic.twitter.com/kzqosCgUib-- SIG Burkina Faso (@sigbf) August 2, 2023

Mais ce n'est que ce matin que les autorités burkinabè ont communiqué sur la rencontre avec Ibrahim Traoré. D'abord par le biais d'une photo où l'on voit le numéro deux de la junte nigérienne entouré d'une petite délégation, quatre personnes. Puis par la diffusion aux médias d'une déclaration enregistrée du général Mody.

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« Nous ne souhaitons pas que le Niger devienne une nouvelle Libye »

Ce dernier s'y félicite du « très fort soutien du Burkina Faso », « dans le contexte où certains pays de la Cédéao appliquent des mesures de sanctions sévères et où il est question d'une intervention militaire ».

« Nous ne souhaitons pas que le Niger devienne une nouvelle Libye », poursuit le haut gradé nigérien, en allusion à l'intervention militaire occidentale qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

« Nous allons conjuguer nos efforts pour que cette situation n'arrive pas », « en coordination avec nos frères du Burkina Faso, nous avons décidé d'entreprendre un certain nombre d'activités pour pouvoir faire face à la situation pour sécuriser nos populations et pour sécuriser nos deux pays », annonce-t-il sans plus de précision.

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