Madagascar: Post-cyclonique - L'espoir renaît à Mananjary

Vers le chemin du relèvement. «Nous avons vu la désolation de la population après le passage des cyclones. (...) Aujourd'hui, nous voyons de l'espoir», a déclaré Issa Sanogo, coordonnateur résident du Système des Nations Unies (SNU) à Madagascar, hier, après avoir rencontré les victimes de ces catastrophes à Mananjary.

Une opportunité s'offre aux habitants des villes lourdement frappées par des cyclones en 2022 et en 2023. Des marchés sont en cours de construction à Mananjary, à Manakara et à Farafangana, grâce au projet «Soutien au relèvement de la gestion hors site des camps pour les personnes déplacées internes et les communautés d'accueil touchées par les cyclones Batsirai et Emnati», (Sorebe).

Ce projet se charge aussi de l'amélioration de leur accès aux services de santé médicale et mentale et au soutien psychosocial, du renforcement de la paix et de la cohésion sociale entre les déplacés internes et les communautés d'accueil. Il est financé par le gouvernement japonais à hauteur de 6,300 milliards d'ariary, et mis en oeuvre par l'Organisation internationale de la migration (OIM). «Cette contribution marque la solidarité indéfectible du peuple japonais envers les populations vulnérables malgaches affectées par les cyclones Batsirai et Emnati» a déclaré Abe Koji, ambassadeur du Japon à Madagascar.

C'était dans le cadre de la pose de la première pierre des marchés en construction de Mananjary, en présence de l'ambassadeur du Japon, et du directeur régional en Afrique Australe de l'OIM pour l'Afrique Australe, Ashraf El-Nour, en visite à Madagascar, du coordonnateur résident du SNU, de Patricia Rakotonirina, secrétaire général du ministère de la Population et du directeur général du Bureau national de la Gestion des risques et catastrophes (BNGRC), le général Olivier Elack. C'est une aubaine pour les victimes des cyclones.

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Elles cherchent à tout prix à avoir une place dans ce marché. Cent quarante mille personnes ont perdu leurs maisons, dans ces catastrophes, à Vatovavy et à Fitovinany. «C'est une bâche qui nous sert de maison, en ce moment, car nous n'avons pas le moyen de réhabiliter notre case d'habitation. Il nous faut au moins 100 000 ariary pour les travaux de réparation. Mais avec les 2 000 à 3 000 ariary que nous gagnons par jour, il est difficile de faire de l'épargne. Ces gains ne suffisent même pas pour acheter nos repas quotidiens», se plaignent des lessiveuses.

Quatre mille chefs de ménages des personnes déplacées internes et mille chefs de ménages membres de la communauté d'accueil, sont bénéficiaires de ce projet. Les autorités locales sont optimistes. «Ce projet répond aux besoins de la communauté et contribue à l'amélioration des conditions de vie de la population», déclare le maire de Mananjary, Denis Franconio. «Nous avons la tête haute pour reprendre le chemin du développement», lance le gouverneur de Vatovavy, Lucien Maurice Randriarison.

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