Centrafrique: Référendum constitutionnel - Partisans du «oui» et du boycott s'opposent en attendant les résultats

Une file d'attente devant un bureau de vote de Bangui, le 27 décembre 2020.

En République centrafricaine, le camp du « oui » au référendum constitutionnel du 30 juillet dernier et les partisans du boycott de ce scrutin continuent de s'opposer en attendant la promulgation des résultats par l'Autorité nationale des élections (ANE). Une ANE qui a légalement jusqu'au 7 août pour donner des chiffres provisoires.

On ne connait toujours pas les résultats et le chiffre de la participation au scrutin référendaire qui s'est déroulé le 30 juillet 2023 en Centrafrique. L'Autorité nationale des élections (ANE) a légalement jusqu'au lundi 7 août pour donner des chiffres provisoires.

Avec l'attente, la passe d'armes entre la campagne du « oui » et le camp du boycott se poursuit également.

Le 3 août, la plateforme d'opposition Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC) a officiellement dénoncé devant la presse « l'échec cuisant » des autorités et une « mascarade électorale ».

« Je suis surpris que les Centrafricains parlent encore à des gens qui pillent leur pays »

Son porte-parole, l'ancien Premier ministre Martin Ziguélé, assure que le combat continue pour la sauvegarde de la loi fondamentale de 2016 : « Aujourd'hui, qu'est-ce que les gens sont en train de faire ? Ils font de la récup', ils font du rattrapage, pour dire que non, en fait il y a eu affluence. C'est ce qu'on appelle la méthode Coué : raconter, raconter, répéter des mensonges, en espérant que des gens vont y croire. »

Il martèle : « On va se battre, on va se battre, pied à pied, en puisant dans la Constitution ; on va mobiliser le peuple, et on mobilisera le peuple pacifiquement, on va protester. Ils veulent faire de la manipulation des masses, du lavage de cerveaux en diffusant perpétuellement des mensonges. »

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Enfin, il lance : « Moi, je suis surpris que les Centrafricains soient encore assis en train de parler à des bandits, des mercenaires, des gens qui pillent leur pays, volent leurs richesses, alors qu'eux-mêmes croupissent dans la misère. »

« Quand ils parlent d'une mascarade électorale, ont-ils réellement été sur le terrain ? »

Une sortie énergique qui a entrainé une réponse de la campagne du « oui ».

Son porte-parole, le député Aurélien Simplice Zingas, estime que ses adversaires ont échoué et lancent des accusations en l'air. « J'aurais souhaité que mes amis du BRDC soient conséquents avec eux-mêmes, déclare-t-il. Quand ils parlent, qu'ils se permettent de parler d'une mascarade électorale, est-ce qu'ils ont été réellement sur le terrain ? Ils n'ont qu'à donner les preuves. Pourquoi ils n'ont pas battu campagne, ni à Bangui, moins encore à l'intérieur du pays ? »

Il estime : « Aujourd'hui, l'honnêteté, la probité intellectuelle, aurait voulu qu'ils reconnaissent leur faiblesse, qu'ils reconnaissent qu'il est temps que la République centrafricaine change de page. Si vous me demandez de dire ce qu'ils doivent faire, je vais leur demander de prendre leur retraite politique. »

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