Ouganda: Inquiétude après la fermeture du bureau des droits de l'homme des Nations unies

C'est officiel, le bureau des droits de l'homme des Nations unies ferme ses portes en Ouganda. Après Gulu et Moroto, c'est autour de l'antenne de Kampala de cesser ses activités. Une situation qui fait craindre une régression en matière de droits humains dans le pays, dans un contexte déjà tendu pour les défenseurs des droits de l'homme, acteurs de la société civile et journalistes.

Pourquoi ce choix des autorités ougandaises ? Quelles conséquences pour le pays ? Jointe par RFI, Julie Doublait, directrice adjointe du bureau Afrique de la Fédération internationale de défense des droits humains, nous en dit plus.

« Il y a eu, je pense, une présence ou un travail qui dérangeait peut-être, d'une certaine manière, les autorités ougandaises qui les ont amenées à réfléchir un petit peu à la présence du bureau en Ouganda. Il y a une réaction aussi, par rapport aux élections qui arrivent et à un contexte qui se tend dans le pays. Ça va être une perte, je pense, de tout ce qui a été engagé, de tout ce qui a été créé. La question, c'est maintenant de savoir ce qui est prévu, en termes de suivi, de tout ce que faisait le Haut-Commissariat et comment ça va se faire sur place, parce que la société civile est quand même assez restreinte. Il y a des choses qu'un bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies peut faire et que des organisations de la société civile nationale ne peuvent pas forcément faire, pour des questions de visibilité, mais aussi de sécurité. Je pense que c'est très important pour la communauté internationale, vu la situation sur place, de garder un oeil et une pression sur la situation des droits humains en Ouganda. »

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