Ile Maurice: Rentrée des classes - Gares et bagarres

La présence des policiers et des officiers de la brigade des mineurs n'est pas passée inaperçue lundi, lors de la rentrée pour les élèves du secondaire. La raison : les gares sont souvent un terrain miné, où les bagarres et altercations demeurent une ombre noire au tableau.

Jeudi après-midi, 15 heures. La gare du Nord s'anime, au rythme des différents bruits de véhicules, des marchands ambulants et des personnes de tous âges. De temps en temps, les klaxons des autobus et les appels des receveurs qui essaient d'attirer les passagers se font entendre. Au milieu de cette effervescence, une foule innombrable d'élèves issus de divers établissements scolaires se rassemble, attendant de prendre leur autobus - qu'il s'agisse d'un bus scolaire ou public - pour se rendre à leur destination. Certains d'entre eux se hâtent tandis que d'autres prennent le temps de déguster un café, de grignoter ou de passer du temps avec leurs amis. Entre cette multitude d'adolescents et le bruit environnant, il est difficile de se déplacer sans se faire bousculer.

Dès la rentrée scolaire, la présence policière aux abords des gares routières a été renforcée afin d'assurer la sécurité des élèves. Les policiers facilitent la circulation des collégiens et surveillent la région pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'accident, de bagarres. La période la plus animée de la journée pour les chauffeurs et les receveurs d'autobus est celle où les élèves se rendent à l'école ou en reviennent.

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Même les autobus individuels sont bondés, ce qui rend difficile pour les autres passagers de trouver une place assise. À certains moments, les bus sont surchargés en raison du nombre élevé de passagers, les élèves restant debout malgré le poids de leurs nombreux sacs. Des jurons se font entendre ici et là, les plaisanteries restent amicales. Il n'y aura pas de pugilat à la Gare du Nord ce jour-là...

Du côté de la gare de Centre-de-Flacq, une foule d'élèves défile également tôt le matin et en fin d'aprèsmidi. Shia, en Grade 8 dans un collège du village de l'Est, témoigne : «Il y a une présence policière pour nous aider à traverser la route lorsque nous nous précipitons vers les autobus, et ils veillent à ce que nous nous rangions en file, de sorte que tous les élèves soient bien visibles au milieu de la foule. Je n'ai jamais été témoin d'un problème de violence grave, comme une altercation physique entre élèves», ajoute-t-elle, avant de poursuivre : «Mais, en tant que jeune fille, j'ai remarqué deux problèmes : certains élèves fument parfois en cachette, et l'usage d'un langage vulgaire est devenu une habitude de plus en plus répandue, ce qui est préoccupant.» H.D., un autre collégien, explique que malgré la présence de la police, il est difficile de surveiller chacun en permanence au sein d'une foule animée. «La police nous aide beaucoup, mais il est difficile de surveiller tout le monde ou tous les groupes. Je n'ai pas constaté de cas d'indiscipline, mais parfois, on observe des scènes intimes entre élèves amoureux. Il y a des personnes qui profitent de l'agitation pour 'draguer' discrètement.»

En plus des gares routières, la police est fréquemment déployée aux abords de certaines écoles et des patrouilles régulières sont effectuées. «Nos unités, y compris la Crime Prevention Unit, mènent des campagnes de sensibilisation auprès des élèves. Cependant, étant donné que le troisième trimestre du calendrier scolaire est en cours, nous n'avons pas accès aux établissements éducatifs, sauf si une demande émane de leur part», explique un représentant de la police.

Quels sont les problèmes auxquels la police est confrontée lorsqu'il s'agit des jeunes ? «Majoritairement des problèmes mineurs, étant donné qu'il s'agit d'adolescents. Pour les cas plus sérieux, nous intervenons et rappelons à l'ordre les personnes concernées. Il est essentiel de souligner l'importance d'une collaboration entre les établissements scolaires, les collectifs d'élèves et la police. La responsabilité individuelle joue également un rôle crucial.»

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