Sénégal: Regain des violentes à Ziguinchor - La plateforme des femmes pour la paix en Casamance engage les acteurs à oeuvrer pour la stabilité sociale

La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (PFPC) a haussé le ton face à la situation précaire qui prévaut dans la région sud du pays, en proie avec de violentes manifestations en cours depuis l'inculpation de Ousmane Sonko, leader de PASTEF, par ailleurs, maire de la commune de Ziguinchor, le 31 juillet dernier, pour entre autres chefs d'inculpations « appel à l'insurrection... » Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ces femmes ont invité les populations, les politiques et les bonnes volontés à davantage oeuvrer pour le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité sociale afin de consolider « les efforts consentis pour bâtir le vivre ensemble particulièrement en Casamance.

« Notre pays le Sénégal est de nouveau en proie avec les démons de la violence. On déplore plusieurs victimes, pour la plupart des jeunes à Ziguinchor et à Dakar. Cette situation intervient au moment où nous n'avons pas encore fini de pleurer les pertes en vies humaines des précédents heurts de juin 2023 », on indiqué dans un communiqué de la plateforme des femmes pour la paix en Casamance.

Selon sa présidente du conseil d'administration, « La région de Ziguinchor, singulièrement la commune du même nom se trouve de fait bloquée et isolée du reste du pays. Pire, la cohésion sociale que nous travaillons à rétablir et à consolider dans le cadre de nos activités de recherche de paix est aujourd'hui sérieusement menacée. Des localités érigent des blocus contre d'autres avec parfois des menaces de mort. » Poursuivant son propos : « La trajectoire actuelle que prend le pays risque de détruire tous les efforts consentis pour bâtir le vivre ensemble particulièrement dans une Casamance qui tente de se relever d'un conflit vieux de plus de quarante années », a alerté Mme Ndeye Marie Diédhiou.

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« Au regard de tout ce qui suit, il apparait clairement aujourd'hui que cette situation constitue une menace sérieuse à l'effort pour la paix menée jusque-là en Casamance et qui suscite un espoir chez les populations. Elle demeure tout de même un fardeau pour les femmes, maillons essentiels de l'économie obligées à suspendre leurs activités », a-t-elle déploré.

Avant de rassurer que les membres de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), Conscientes de la gravité des événements qui se produisent dans le pays et de leurs conséquences sur le plan social, économique et politique, sont « engagées à préserver l'unité nationale, la libre circulation des personnes et des biens. »

De même, elles sont « engagées dans le maintien de la paix, la sécurité et la stabilité sociale et déterminée à préserver les acquis dans la quête de la paix en Casamance » ajoute-elle.

Par ailleurs, ces femmes invitent tous les acteurs à mettre un terme aux discours de haine à travers les réseaux sociaux. Et Mme Diédhiou d'inviter au nom de la plateforme : « Nous appelons tous les acteurs à mettre un terme aux discours de haine à travers les réseaux sociaux, certains organes de presse et dans les communautés. Nous invitons sans délai les politiques à mettre en avant l'intérêt du pays et celui de leurs concitoyens et encourageons les personnes de bonne volonté à s'engager dans la quête de la stabilité. »

Elles ont aussi dénonçons vigoureusement ces vagues de violences avec toutes leurs conséquences.

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